Comme un poisson dans l'eau

Invité

Les souterrains, autant de lieux sombres et glauques que immonde et répugnant pour un vampire de haute classe. La terre meuble et humide qui s'effrite à chaque pas accompagnait l'avancée de la sombre silhouette dans ces boyaux de pierre et de torches brûlantes. Ça et là quelques rats s'enfuyaient au passage de l'être qui prit un malin et sadique plaisir à en écraser un qui mourut dans un couinement d'agonie qui aurait déchiré le coeur à la plus viles des créatures mais pas à Rachel, qui avec un sourire en coin, avançait calmement jusqu'au point de rendez-vous qu'on lui avait fixé.

Pour comprendre il fallait revenir quelques jours plus tôt, le vampire blond se promenait dans les dédales dragoniques qu'était la demeure des jumeaux quand il avait croisé une de ses soeurs de race qui jouait avec innocemment avec une humaine qui la suivait docilement et répondait d'un hochement poli de tête au moindre de ses caprices. Étonné par la chose, car n'étant pas encore habitué à une telle servitude de la part des humains, il s'était approché de la jeune vampire qui lui avait répondu dans un sourire des plus charmeurs que l'humaine était une de ses esclaves. Un esclave ! Mais quelle bonne idée. Rachel, excité par cette nouvelle, avait tout de suite été chercher la présence d'un régent du manoir dans le but de lui faire la commande d'une somptueuse esclave. Il la voulait spéciale, mordante comme le froid du désert mais belle comme le sable qui coule entre les doigts. Le vampire avait noté et s'en était allé sans mot dire, laissant un Rachel quelque peu septique sur l'arrivée de sa commande.

Mais il y a une heure, il avait reçu une missive lui demandant de se rendre dans les souterrains chercher une humaine qui avait été sélectionnée dans la dernière cargaison arrivée et qui pouvait certainement lui plaire. Souriant à l'avance, Rachel s'était habillé sobrement d'une tunique à manche courte mais qui recouvrait la totalité de son torse et d'un jean somme toute fois banal mais qui se mariait bien avec le haut d'une morbide couleur noire.

Ha les voila ! Un vampire droit et fier accompagné d'une silhouette plus petite et plus recroquevillée, comme agressée par tout ce qui l'entourait. Allant à leur encontre, il enleva les gants noirs qu'il portait puis commença d'une voix claire qui sonna en lugubres échos dans les boyaux de terre.

C'est donc elle ?

Le vampire répondit par l'affirmative à une question dont Rachel connaissait déjà la réponse. ce qui entraîna un basculement du corps du vampire vers l'avant de le but de mieux dévisager sa nouvelle propriété. Laissant passer un haussement de sourcil curieux, il continua mais cette fois à l'encontre de l'humaine.

Comment t'appelles tu ?

Sans comprendre quoi que se soit, elle fût tirée de force de son sommeil mouvementé et peu réparateur. Voilà à présent qu’après avoir vécu un accident elle se retrouve dans un lieu inconnu, enfermée et seule. Un homme était arrivé, il était pâle, un peu trop d’ailleurs, et avait tiré la jeune fille hors de sa cage avec force et sans délicatesse. Il lui avait attrapé le poignet gauche pour la forcer à le suivre. Elle ressentit une vive douleur et tenta de se dégager, affolé par ses drôles d’évènements. En seule réponse à sa tentative, elle reçue une gifle qui laissa une trace rouge qui s’estompait peu à peu.

Malmenée ainsi, elle fût donc traîné et on la fit monter dans, il semblerait, un moyen de transport, elle n’avait pas eu le temps de comprendre ce qui se passait qu’elle était déjà en route vers sa vie future, son enfer. Elle était secouée, mais ne dit rien. L’homme étrange n’avait toujours pas lâché son poignet meurtri. Chaques minutes semblaient être des heures. Suite à un trajet d’une durée indéterminable, on la fit sortir et elle se retrouva face à un château, un de ceux qu’elle voyait dans les livres en cours d’histoire. Elle ne resta pas ébahie longtemps, de nouveau emmené par son « hôte » peu accueillant. Suite à un trajet à travers jardin et dans le château, ils descendirent dans de sinueux tunnels humides et sombre. Ils arrivèrent enfin dans une salle plus éclairée que ces horribles couloirs. Un autre homme se trouvait là. Elle était à présent totalement effrayer tandis que son accompagnateur tenter de faire bonne impression.

Le jeune s’approcha d’elle tout en enlevant ses gants. La peur lui tirailler le ventre, puis le blond s’adressa à la personne qui l’avait amené ici, d’une voix lugubre qui faisait froid dans le dos :

Citation :: C'est donc elle ?

Il semblerait que l’autre répondit par l’affirmative, mais Cassandra était trop terrifier pour y porter attention. Comment ça « elle » ? Mille et unes questions se posèrent dans sa tête, mais elle n’eut pas le temps de trouver la réponse à une seule qu’on s’adressa à elle :

Citation :: Comment t'appelles tu ?

Elle leva son regard pour le posé sur celui de la personne qui l’interrogeai. Par méfiance et par crainte, elle répondit comme à son habitude, en mentant. Elle ne pouvait pas s’en empêcher et personne ne pouvait non plus l’en empêcher :

"Leïna."

Répondit-elle presque dans un souffle d’une voix mal assuré, comme n’importe qui se trouvant dans cette situation l’aurait fait.

Invité

Un sourire sans joie s'afficha sur les lèvres de Rachel qui plongeait son regard d'acier dans celui de la pauvre humaine qui semblait avoir bien été malmenée par son voyage jusqu'ici. Tirée du repos de sa petite vie tranquille pour ne devenir que l'objet d'un être qui avait perdu la vie, et l'esprit accessoirement, depuis tellement longtemps. Quelle belle ironie n'est ce pas ?
Elle répondit à sa question dans un murmure presque inaudible, lâché en un souffle court et si agaçant. Prétendant se nommer Leïna. Le vampire avança une main vers le visage qui se présenta à lui et le saisit entre deux doigts pour relever sa face vers lui et ainsi mieux admirer sa nouvelle chose. Profitant du contact si chaud de la mortelle dont le sang battait encore fort dans ses veines, il perdit par contre tout sourire pour prendre une visage sérieux et grave où ne transparaissait aucune émotion.

Leïna. Je n'ai jamais vu un nom aussi laid. On aurait pu t'appeler autrement.

Loin de se douter que l'humaine ne s'appelait pas du tout comme ça, il lâcha son message emplis de venin avec une assurance et un naturel assez effrayants. Puis il se releva et enfila de nouveau ses gants sur ses longs doigts d'artiste avant d'attacher un regard à l'autre vampire.

Elle conviendra parfaitement. Mes compliments au sélecteur.

À la suite de ces paroles, qui pour une rare fois, agréables, il congédia le vampire de sous classe d'un geste dédaigneux de la main. Ce dernier s'en alla avec un salut poli et le silence s'installa dans la petite pièce de terre nue où s'aventuraient quelques rats. Rachel recula de quelques pas pour mieux admirer l'humaine, notant discrètement les détails de son physique pour mieux la connaître plus tard. Une chevelure tombant en cascade de soie grise sur ses épaules, de grands yeux bleus emplis d'un froid semblable à ceux de Rachel. Et puis ce corps tellement malingre que le vampire en esquissa une moue consternée. Esquissant quelques pas de côté, il tapa dans ses mains.

Qu'est ce que tu sais faire petite vermine ?

Passant le regard ailleurs, cherchant à jouer avec le contenu de la salle malheureusement dépouillé, il laissa s'échapper un sourire avant de déclarer d'une voix qui se voulait posée et bien moins cruelle que celle avait laquelle il avait posé sa précédente question

Dis moi, as-tu faim ?

Il y eu un silence qu’elle trouva pesant. Son interlocuteur souriait un sourire étrange mais qu’il ne lui était pas totalement inconnus, mais en ce moment, ses souvenirs n’étaient pas la chose la plus importante. Qui était cet homme ? Ou plutôt qu’était-il ? Tout semblait abominablement confus. Elle tenta de se calmer discrètement, mais cette manœuvre fût inutile, sans succès. Il approcha sa main d’elle, elle paniqua de plus bel. Elle était partie de Russie pour changer de vie, mais là c’était un peu trop radical ! Elle ne savait même pas où elle était, ce qui était sure, c’est que le mot terroriser n’est pas assez fort pour la décrire. Il lui saisit le menton afin de pouvoir mieux l’observer. Sa peau était glaciale.

Citation :: Leïna. Je n'ai jamais vu un nom aussi laid. On aurait pu t'appeler autrement.

Laid ? Elle s’en fichait : il lui fallait trouver un prénom de fille en moins d’une ou deux secondes, elle se contentera de ça, peut importe que ça plaise ou pas. Outre les mots, le ton de la voix de cet homme la mettait mal à l’aise, c’été comme les vents glacés hivernal de Russie.

Suite à ce bref contact, l’autre s’écarta et s’adressa à l’homme qui l’avait emmenée. Elle ne comprenais pas. Elle crût au début qu’elle traduisait mal certain mot, mais ce n’était pas le cas. Pour elle, c’est ce qu’ils disaient qui n’avait aucun sens. Le temps d’essayer de comprendre, ils étaient à présent seul dans la pièce. On attira son attention d’une façon plutôt bizarre, il avait tapé dans ses mains, comme on le ferai pour un chien.

Citation :: Qu'est ce que tu sais faire petite vermine ?

Question bizarre. Qu’est-ce que sa pouvais lui faire qu’elle sache faire tel ou tel chose ? D’autant plus qu’elle n’avait pas de réel talent à par le mensonge et sa mémoire photographique, mais ce n’est pas ce genre de chose qu’elle irait révéler. Bien que mentir sois maladif chez elle, parfois la meilleure réponse est le silence. Elle préféra donc ne rien dire à ce sujet, qu’il imagine ce qu’il veule et qu’elle parte vite d’ici, c’était son souhait. Il enchaîna avec une autre question. C’était hallucinant de voir à quel point il pouvait changer de temps dans un délai restreint.

Citation :: Dis moi, as-tu faim ?

Effectivement, elle n’avait pas mangé depuis un bout de temps, résultat elle n’avait presque plus d’énergie. Elle répondit par un simple hochement de tête, et, n’y tenant plus, elle demanda enfin :

« C’est quoi cette ville ? »

On pouvait aisément entendre à travers ça voix une fatigue évidente et une incompréhension totale.

Invité

Elle ne répondait pas, la petite peste, l'odieuse petite humaine qui se pensait avoir encore les droits pour se permettre de faire patienter son maître dans l'attente d'une réponse alors qu'il tentait malhabilement de tenir un peu de conversation avec ce qu'il considérait comme une distraction. On racontait, que certains vampires arrachaient la langue de leurs humains pour ne pas avoir à subir le flot de paroles immondes qui passaient leur lèvres comme un flot de rejet gastrique. Mais là, elle restait muette à ces questions et habiles proposition et cela l'énervait davantage, à chaque secondes qui passait.

Puis enfin elle se décida à évoluer dans le langage, mais au grand damne de Rachel, Leïna se contenta d'un vulgaire dodelinement de la tête. le vampire grinça des dents si forts que ce bruit strident du s'entendre à quelques mètres mais il garda un semblant de calme face à son nouveau jouet. Après tout, on ne lui avait pas dit qu'il ne fallait pas tout de suite casser ses nouveaux objets sous peine de retomber dans un ennui millénaire par la suite.
Pourtant quand elle posa cette question, osant demander où elle était, poser une question, Rachel craqua.
Sa main gantée vola jusqu'au visage de l'humaine et la gifla avec force jusqu'à en laisser une marque distinctement rouge sur la peau si blanche de l'humaine.
Reculant vivement sa main, il soupira avant de retirer son gant.

Tss, et voila que maintenant je vais devoir le faire brûler pour ne pas qu'il porte ton odeur.

Il jeta le gant au visage de l'humaine, plongeant son regard dans le sien, à la recherche de la moindre émotions négatives qui s'échapperait des pensées de Leïna pour pouvoir les goûter avidement. Comme un fantôme se nourrissant de la peur des autres.
Il fit quelques pas, jusqu'à la sortie de la salle et s'arrêta.

Peu importe l'endroit où tu es petite fille. L'important c'est que tu saches que maintenant tu es à mon service. Que les règles soient claires maintenant, je ne tolère aucune rébellion, auquel cas la claque que tu viens de prendre te semblera douce à côté de ce que je te ferais subir. Tu ne pose pas de question si elles ne te sont pas strictement utiles pour me servir. Tu ne toucheras aucune de mes affaires directement avec tes mains, je ne tiens pas à sentir l'humain. Dernière chose, tu ne seras jamais pret de moi quand je dors, je n'ai pas confiance en ta race.

Il se stoppa en plein milieu de son discours, un pale sourire naissant sur ses lèvres, il leva les yeux au ciel, visiblement satisfait de ce qu'il allait dire

Pour ta gouverne petite fille, je suis le vampire Rachel de Haraïs. Et je considère les humains comme un garde manger, tiens t'en comme prévenue. Maintenant suis moi, nous allons à ma chambre.

Il prit un pas rapide dans les couloirs. Aurait-elle l'audace de désobéir ? Peu importe, il connaissait son odeur et pourrait la retrouver pour la tuer et ainsi ajouter une nouvelle lanière de cuir à son fouet. Bref.

Son nouveau propriétaire semblait énervé, un peu trop même, par ses réponses silencieuses et cela sembla l’agaça, si bien que l’atmosphère devenait se plus en plus oppressante pour la malheureuse qui n’avait rien demandé à personne.

Sa question semblait être une mauvaise idée, en effet elle reçut, pour la deuxième fois de la journée, ou plutôt de la nuit, une gifle, bien que celle là sois incomparablement plus douloureuse. La nuit ? Elle venait à peine de remarquer ce qui semblait être un détail : il faisait nuit. Pourquoi ne pas avoir attendu le matin pour l’amener là ?
Suite à cela, il certifia de devoir brûler son gant car il l’avait touché avec. Cette remarque plus que désobligeante l’énerva quelques peu, mais par survie elle n’en laissa rien paraître. Elle se prit rapidement le gant, vide cette fois, en plein visage tandis que le regard azur de son tortionnaire se posait sur ses yeux comme essayant de lire son esprit, cette situation devenait agaçante, tandis que terreur et énervement se mêler en elle crée une sensation bizarre et indescriptible.

Le blond fît mine de s’en aller, tandis qu’il allait franchir le pallier, il lui donna des indications, non des ordres. A son service? Sa race? Ne serait-il pas humain? C’est ridicule comme idée, aussi dérangeante fut-elle. Elle crut qu’il avait terminé son monologue alors qu’il n’en était rien. Il reprit, ce qu’il allait dire allait faire plonger totalement l’esprit de Cassandra dans les méandres de l’incompréhension.

Un vampire? Les seuls « vampires » dont elle avait entendu parlé dans ses 19 années de sa vie étaient des chauves-souris qui se nourrissait du sang de divers animaux pour survivre. Ca n’avait aucun sens. Elle ne tenta même pas de camoufler le fait qu’elle était totalement déboussoler par le fait de cette nouvelle plus que surprenante, et inquiétante. Il rajouta, une pointe de sadisme dans la voix, que les humains étaient sont garde manger, de mieux en mieux! Finalement elle aurait sûrement préféré mourir dans l’accident que d’arrivé dans cette ville maudite.

Il termina en lui disant de le suivre, on pourrait dore et déjà commencer à jouer la marche funèbre si elle ne l’écoutée pas, intuition. Elle se dirigea donc vers la porte avec quelques difficultés due à l’épuisement physique et morale, elle avait été un peu trop secoué ces dernière heures, si bien que lorsqu’elle fût arrivé sur le pallier, il avait déjà une avance considérable. Elle dus redoubler d’effort pour pouvoir réussir à suivre ce sois-disant « vampire », tâche qu’elle réussie tant bien que mal. En temps normale, suivre quelqu’un ne demander pas d’effort colossal, mais en ce moment, la jeune humaine devait s’enfoncer ses ongles dans la paume de sa main afin d se concentrer sur cet drôle de personne et le suivre à travers les sombres et sinueux couloirs.

» Comme d'habitude:perdue