Que se passe-t-il? [pv Lulu]

Que s’était-il passé ? Telle était la question qui se posait à l’instant. Tout était allé très vite, trop vite. Même beaucoup trop vite. D’abord le bal : Magnifique, du beau monde vêtu plus qu’élégamment dansant au gré de la musique, mais dangereux, pour elle, pour toute âme humaine se trouvant dans le château. Elle avait décidé de s’éloigner du danger, et à partir de là elle avait, comme qui dirait, perdue le fil des évènements.

Des bruits, des cris. Le sol martelé par les chaussures de divers personne. Elle avait peur, que se passait-il ? Les bruits couvrait la musique entraînante de la valse qui était en cours. Elle était, pour le moment, seule dans un sombre et étroit couloir réservé aux humains, qui menait aux cuisines. Sa première réaction, la surprise, suivit de la peur, la réflexion et enfin la réaction. On aurait put croire que son temps de réaction était plutôt long, c’était plus ou moins vrai. En effet durant lesquelles secondes qui précédèrent sa réaction, elle avait déjà émis mille et une hypothèses.

Enfin, elle avança dans le couloir à la recherche d’un endroit, quel qu’il soit, où s’enfermer. Enfin, une porte. Elle ne se posa pas la moindre question et s’y engouffra. Il s’agissait en réalité d’un… placard ? Elle ne c’était jamais retrouvé enfermé dans un placard. C’était petit, étroit. Trop petit, trop étroit… encore plus petit ! Encore plus étroit ! C’est impossible, les murs s’approchait ? Non, cela devait être une impression, mais quel était donc se sentiment oppressant qui la tenaillait. Sa respiration s’accéléra, elle sentit son cœur battre plus fort et plus rapidement, au bout de quelques minutes, qui parurent une éternité, elle n’y tient plus et sortit de ce placard, totalement paniqué. Elle venait de découvrir un nouvelle chose sur elle : elle était claustrophobe. Ce n’était franchement pas le moment !!

Elle était donc de nouveau dans ce fameux couloir. Toujours se bruit, mais encore plus intense. Elle décida donc de se rendre dans les cuisines, mais c’était plus impulsif que réfléchit. Elle s’en fichait. Elle traversa donc le couloir à pas rapide et finis enfin par rejoindre la cuisine. Elle entra et ferma la porte. Personne, et un grand silence. Etrange. Elle avait tellement pensé au fait qu’elle puisse souffrir terriblement rien qu’en restant dans un endroit étroit et par l’envie de rejoindre les cuisines qu’elle n’avait même pas remarqué que le bruit avait cessé pour laisser place à un silence, un lourd silence.

Elle resta seule quelques instants, à imaginer le pire, mais elle ne songeait pas au meilleur, alors qu’il venait d’arriver.

Une des portes s’ouvrit à la volée dans la cuisine déserte. Une personne entra, un humain sûrement, il semblait heureux. En apercevant la jeune esclave il s’exclama qu’elle était libre à présent et qu’il fallait répandre la nouvelle. Tandis que Cassandra avait ouvert la bouche afin de demander des explications plus précises, il referma la porte et s’en alla sûrement pour ‘répandre la nouvelle’ comme il disait. Mais de quoi parlait-il ? Quelque chose de bien pour elle, pour eux, les humains, était arrivé.

La scène resta en suspend quelques temps, Cassandra, seule dans cette pièce, la bouche encore entrouverte de surprise entrain d’imaginer ce que pourrais être cette nouvelle. Elle eue un léger sourire, un peu comme celui d’un drogué, et sentit que la tête lui tournait. Trop de chose en trop peu de temps.

Elle soupira, s’avança vers une chaise, la tira une chaise et se laissa tomber dessus. Elle mit un peu d’ordre dans ses pensées, du moins elle essayait. Elle ferma les yeux, elle était avide d’informations. Elle aurait aimé partir à la recherche de quelqu’un qui pourrait répondre à ses questions, mais elle avait trop peur d’être déçue. Après quelques secondes de débats intérieurs, elle se leva avec la ferme intention de savoir ce qui c’était passé. Elle avançait d’un pas décidait vers une porte mais son pas ralentit au fur et à mesure qu’elle remettait en question sa décision. Finalement elle s’arrêta. Dieu que c’est énervant de changer tout le temps d’avis ! Elle ne pourrait pas simplement se tenir à ce qu’elle choisie ? Cela semblait totalement impossible.

Elle se trouvait donc là entrain de pester contre elle même et son caractère qu’elle définissait comme ‘stupide et énervant’. Elle se calma et regarda la porte, elle avait l’impression que celle-ci lui disait : ‘alors, c’est oui ou c’est non ?’. Cassandra eu un soupir de mépris, voilà qu’a présent elle offrait une personnalité aux objets ! Elle s’étonnait elle-même.

Elle se résolut alors à utiliser sa méthode préférée afin de trancher si oui ou non elle restait : le pile ou face. Elle avait fini par s’habituer à cette méthode pour choisir et arrêter de se torturer mentalement pour des choses parfois stupide comme tourner à gauche ou a droite.

Un problème s’imposa alors : elle n’avait pas de pièce sur elle. C’était logique, mais énervant. Et voilà qu’elle commençait à s’énerver pour cette broutille. Désespérant, exaspérant, accablant, pesant. C’est ainsi qu’on pouvait décrire son état d’esprit actuel. Tandis qu’elle se balançait d’un pied sur l’autre à cause de son agacement, elle crut entendre un bruit derrière la porte.

Le bruit derrière la porte se stoppa puis reprit. Etrange. Sûrement quelqu’un qui, comme elle, douter, hésiter. Bon il se décidait à entrer ou pas ?! Il semblerait que non. Elle soupira d’exaspération vis à vis de la personne derrière la porte qui doutait tant, mais Cassandra se rendait-elle compte qu’elle avait eu, il y a moins de deux minutes, le même comportement.

Une chose était sure, ce n’était pas un vampire, du moins en logique. Quel vampire douterait ainsi pour ouvrir une porte d’une salle où il y a d’habitude que des humains ?

La jeune humaine avança vers la porte silencieusement, mais à pas rapide tout de même. Elle ne supportait pas qu’on ouvre la porte alors qu’elle s’apprête à le faire. Et voilà qu’elle en faisait encore qu’a sa tête ! Elle attrapa la poigné et tira la porte derrière elle.

Durant le très court instant où elle ouvrait la porte, et donc ne voyais pas la personne se trouvant derrière, elle s’imagina mille et une chose. Peut être avait-elle tout simplement rêvait, ou bien un vampire près à lui sauter à la gorge ou encore un humain aussi terrifier qu’elle. Elle imagina tout. Le physique, le mentale, la situation dans laquelle ladite personne se trouvait actuellement.

Enfin elle aperçut la personne se trouvant derrière la porte. Une femme plus grande qu’elle… armée. Pour le moment c’est tout ce qu’elle avait remarqué. Par instinct de survie elle recula et se dégagea de la porte. A présent elle pouvait observer la jeune femme. Elle était belle, c’était une évidence. C’est le genre de personne très complexante quand tu reste à côté trop longtemps.

Pour le moment, elle préférai garder la distance, à cause des dagues, et pas qu’une ! Il y en avait trois ! Le regard de Cassandra se posait alternativement sur le regard de l’autre femme et les dagues, c’était un signe pour lui faire comprendre que ces ‘truc’ la dérangeait.

*Allez, sois gentille, range ces machins balance-les !*

Cette peur chronique des armes blanches remontait à son enfance : La Russie et ses mafias. Mais pas seulement, d’autre chose qu’elle préfère encore oublier. ‘Saleté de famille, pourriture, je vous hais.’ Cette pensée lui était revenue souvent dans son enfance, et même maintenant. A cette pensée, de vieux souvenirs remontèrent à la surface dans son esprit la démoralisant, elle en avait presque oubliait ce qu’il venait de se passer.

Elle fixait les dalles du sol se trouvant devant ses pieds. Elle se souvenait des ses années de malheur, de toute cette douleur qu’elle avait ressentie. Elle se souvint aussi des hurlements, les siens. Des hurlements de douleur… comme ceux de toutes à l’heure. C’est donc pour ça qu’elle avait ressentit une peur panique toute à l’heure ? C’était stupide de penser ainsi, qui n’aurait pas réagit ainsi ?

Après un temps de suspend où elle avait été totalement coupé du monde extérieur, elle reprit peu à peu ses esprit et posa de nouveau son regard, presque vide à présent, sur celui de la jeune femme.

« Que s’est-il passé ? »

Demanda-t-elle calmement, d’une voix froide et avec son accent russe encore plus prononcé que d’habitude : c’était à cause de ses souvenirs, et oui Cassandra pense en Russe.

En fait, elle avait peur de la réponse. Combien y avait-il de chance que ce qui c’était passé lui sois profitable ? C’était minime, mais c’était possible. Espérons.

Elle attendait la réponse, quelle qu’elle soit. On verra bien. Il y eu un silence. Son interlocutrice était-elle aussi anxieuse que Cassandra ? Peut être, peut être pas. Maintenant, son regard était perçant.

Sa devait être amusant, ou terrifiant, de la voire changer si rapidement d’expression. Enervement, détermination, peur, douleur et de nouveau détermination. Tout ces sentiments c’était enchaîné en très peu de temps et tous avait été visible. N’était-ce pas intéressant ?

Elle attendait, elle allait répondre, enfin elle l’espérait. Elle voulait vraiment savoir ce qui c’était réellement passé. Réponds, dépêche-toi, je veux savoir ! Allez réponds !

Elle avait rangé ses armes, c’était déjà une bonne chose. La femme se trouvant devant elle avait laissé un silence, qui semblait pesant et interminable à Cassandra, avant de répondre. Enfin, elle commença à raconter ce qui s ‘était passé, avec très peu de détail. Elle était… libre ? Mais les vampires ne devait pas être bien loin, ils ne laisseront jamais les humains avoir leur château. C’était donc plus une liberté conditionnelle qu’autre chose. Elle ne peut pas retourner chez elle, ou même autre part.

Ainsi était sa réaction intérieur, à l’extérieur, on pouvait voir une sorte de vague sourire, il y avait évidemment un minimum de joie, elle ne servirait plus son « maître » , mais c’est tout. C’était comme si on lui avait annoncé quelque chose de très banal, qui fait tout juste sourire. Pour elle ce n’était pas assez. Les humains rebelles venaient de faire de ce château que tant redoutait une prison. Certes une prison de luxe démesuré, mais une prison tout de même. Les vampires allaient tenter de récupéré le château par n’importe quel moyen. Finalement elle avait plus de chance de mourir maintenant qu’avant.

Avant, elle croyait que sa situation ne pouvait pas être pire, mais n’était-ce pas le cas à présent ? Plus sa vie avancée, plus ça allait mal pour elle. A l’origine fille de la mafia russe dans une des familles des plus influentes, certes enfant battu, mais possédant une grande dignité. Ensuite orpheline, menteuse, tricheuse ayant mauvais caractère et très orgueilleuse. Par la suite elle travailla comme tous. Tandis que sa vie allait enfin s’améliorer, elle fut réduite au rang d’esclave pour d’horrible créature, bien attirante physiquement, mais tellement répulsantes ! Et à présent, son espérance de vie dépendait du temps que mettraient les vampires à contre-attaquer.

Elle regarda la femme qui était assise à côté d’elle, ladite Lulu. Esclave de Kheops ? Elle avait déjà entendu ce nom quelque part… ah oui ! C’était l’un des jumeaux, le propriétaire des lieux, celui que son ancien maître détestait tant.

Elle rejeta sa tête en arrière et fixa le plafond un sourire sadique sur les lèvres. Sa sera bien amusant. Elle venait de songé au nombre de vampire qui allait essayer de s’emparer du pouvoir. Les humains se battent contre les vampires, les vampires se battent entre eux, peut être que finalement elle pourra quitter ce maudit endroit. Bien sur il faudrait qu’elle réfléchisse un peu, il ne fallait pas qu’elle se mette trop en danger. Courageuse mais pas téméraire. Prêter main forte aux résistants serait trop dangereux si les vampires reviennent.

Elle décida de mener sa petite enquête. Elle reprit une position assise plutôt normale et regarda Lulu. Le regard de Cassandra était plein de confiance et de détermination. Elle sourit doucement afin de n pas paraître trop… étrange, bien que pour cela il soit déjà trop tard.

« Es-tu contente d’être ‘libre’ ? »

Elle avait une intonation tranquille, en revanche, elle avait prononcé le dernier mot comme si ce n’était pas le terme approprié.

Soudain elle sursauta pour des raisons qu’elle seule connaît.

« Je ne me suis pas encore présenté, je me nomme Tira. »

Mentir, encore et toujours mentir. Tromper les gens même sur des choses sans importance. Si seulement elle avait répertorié tous les noms qu’elle avait donné au cours de sa vie, la liste serait longue, très longue même.

Elle croisa les jambes et s’appuya dessus en regardant Lulu dans les yeux afin de lui faire comprendre qu’elle attendait avec, impatience ? Sa réponse. Le regard de la jeune fille brillait d’une lueur étrange.

Elle avait décidé d’interrogé un peu les autres anciens esclaves, savoir ce que pense chacun et enfin pesait le pour et le contre de chaque chose afin de savoir se qu’elle ferai. Toute ses réflexions pour survivre coûte que coûte. Et après tout, pourquoi vivre, pourquoi survivre ? C’est une grande question, mais pour l’instant survivre nourrirait sa satisfaction personnelle. Après tout, la vie n’est-elle pas une satisfaction en elle-même ? Sauf, bien sur, pour ces pourris gâtés de vampires, immonde, médiocre et inutile. Ces parasites pour qui une vie n’est rien, pour qui un humain est un jouet vivant.

Depuis qu’elle était arrivée ici, elle souhaitait leur mort chaque soir, elle aurait prié, si elle avait cru en dieu, mais cela faisait bien longtemps qu’elle avait laissé tombé cette idée.

Elle attendait, à présent énervé, rebuté par les pensées qui venait, de nouveau, de germer dans son esprit. Finalement, elle pensait toujours la même chose, encore et encore, et à chaque fois ça la mettait de mauvaise humeur. En réalité, c’était son point de vue d’humain, de proie qui voyait cela ainsi, mais qui sait, si au fond d’elle-même son désir n’était pas d’être comme eux ? Elle chassa rapidement cette idée de son esprit, c’était absurde. Cela aurait pu être attirant, en effet, mais supporter l’éternité aurait été au-dessus de ses forces.

En revanche, combien de ces humains rebelles laisseraient leurs armes d’argent pour se dotait de crocs acéré et écrasé ceux qui furent au paravent leur compagnon ? Sûrement un grand nombre. C’est humain de vouloir le pouvoir, on dirait que c’est une chose qui ne change pas d’humain à vampire.

Après tout, ne dit-on pas des hommes « qu’ils jouent les durs pour enfoncer du beurre, mais s’agenouillent aussi tôt qu’ils ont peur » ? N’était-ce pas ce qu’elle faisait ? Peut être pas pour la première partie, mais pour la deuxième, c’était certain. Elle était lâche et le reconnaissait. Après tout elle était aussi une mythomane.

Cette idée la fit ricaner. Elle avait une très basse estime d’elle-même, mais c’était le prix de sa survie jusqu'à maintenant.

Elle soupira et pencha la tête sur le côté. Et bien il était temps qu’elle réponde !

Ca question était simple, claire et nette, non ? Alors pourquoi répond-t-elle avec un long discours précédé de quelques vers incompréhensible pour quelqu’un comme Cassandra ? Elle ne pouvait pas simplement dire ‘oui ‘ ou ‘non’ ? Cela semblait au-dessus de ses forces ?

Et voilà que la jeune fille recommençait à s’énerver de tout et de rien, mais faut dire aussi qu’elle n’avait strictement rien compris au baratin de cette Lulu. Elle soupira et tenta d’utiliser les quelques mots qu’elle avait saisie afin de trouver une réponse. Il semblerait que se soit à la foi oui et non mais son opinion tirait plus vers le non. Mais… mais pourquoi les gens sont si compliqué ? Ils peuvent pas avoir une opinion clair et compréhensible de tous ? Non ! Il fallait quelque chose qui semble technique, un peu comme les gens qui laissent un silence entre une question et leur réponse pour faire comme si elle réfléchissait alors qu’elle avait déjà travaillé sur ladite réponse durant un certain temps au paravent.

Elle se levait. Pourquoi ? Elle partait ? La jeune fille observa les mouvements de son hôte et tenta de comprendre ce qu’elle entreprenait. Après quelques minutes, elle comprit qu’il s’agissait d’une tisane. Ah les tisanes ! Ca faisait un certain temps qu’elle n’en avait pas bu. En Russie, on buvait de la tisane à table à la place de l’eau, non seulement pour se réchauffer mais aussi parce que l’eau courante n’est pas très ‘pure’. On est obligé de la faire bouillir avant de la boire. Mais ici, on ne buvait que de l’eau, plate, froide, triste. Quelle désolation !

Lulu lui tandis une tasse. Elle commença par dire ‘spaciba’, mais se rattrapa assez vite sur le ‘merci’. Ses souvenirs l’avait, de nouveau, replongez dans sa langue maternelle.
Malgré le fait qu’elle c’était énervée pour rien au paravent, c’était pareil pour elle. Elle était libre mais sans l’être. Etre libre se serait retourné chez elle, bien qu’elle n’ait nulle part ou aller, se serait toujours mieux qu’ici.

Elle bût une gorgée. C’était doux, chaud. Pourquoi la chaleur était-elle réconfortante ? La chaleur… c’est ce qui manquait ici. Malgré ce luxe, presque étouffant, tout était froid, comme gelé. Le temps, figeait dans l’hiver éternel, le château oppressant, et ses habituait tout aussi froid que le reste. Les vampires serait-il moins terrifiant s’il possédait la chaleur humaine ? Peut être, peut être pas. Nul ne le sait.

Elle prit une nouvelle gorgée et fût de nouveau plongé dans ses souvenirs de sa chère Russie. Tout le monde sait que le repas est un moment convivial où toute la famille se réunie, c’est pour cela qu’on associe thé et tisane au bien être, au bonheur. Pour elle, c’est quand elle était seule, dans sa minable chambre entrain de boire sa maigre tisane, seul déjeuner. Non pas que sa famille était pauvre, au contraire, mais elle n’a jamais eu le droit à quoi que se soit d’agréable. Cette période de sa vie… elle la hait. C’est pourquoi quand elle fût terminée, elle a choisit de ne jamais en parlé et même de changer son nom, cet horrible nom pour devenir ’Cassandra’. Quel était ce nom déjà ? Elle ne voulait même pas le savoir.

Elle chassa rapidement ses pensées de son esprit et le va son regard sur Lulu. Elle lui sourit, un sourire sincère. Comme quoi, les miracles n’arrivent pas qu’a Noël. Elle s’abreuva d’une nouvelle gorgée avant de demander :

« Pour toi, c’est quoi la liberté ? »

Elle aurait aimé parler de chose plus vivante et agréable, mais rien ne lui venait sur le moment. Et puis, tant qu’a parler, autant que cela soit utile ! Et la voila retombé dans un grand cynisme.
Il est inutile de rappeler ses opinions et son envie de survie, ce ne serait que radotait encore et encore.
Elle commençait enfin à se rendre compte qu’elle posait toujours les questions. Et quelles questions ! Combien de temps a-t-il fallut pour qu’elle se rende compte qu’elle était totalement obsédée par la survie ? Elle-même est incapable de vous dire une durée exacte, mais moi je peux vous dire : un sacré bout de temps !

Elle détourna la tête afin de fixer son regard sur une dalle du sol, légèrement honteuse. Pourquoi tenait-elle donc tant à la vie alors qu’elle s’est longuement foutu de la gueule des gens comme ça ? Ceux qui sont près à toutes les bassesses du monde pour survivre, un peu comme des chiens, un peu comme… elle.

Depuis quand était-elle comme ça ? Elle avait changé, c’était sur, mais à partir de quel moment ? Et pourquoi ? Sûrement depuis qu’elle est arrivée ici, dans ce château où l’on ressent la mort à travers tout, où tu sais que beaucoup de tes congénères ont trouvé le repos éternel et que tu peux très bien être le prochain sur la liste. Qui ne serait pas devenue comme elle ? C’est une grande question sans même l’ombre d’une réponse.

[Désolé, message moins long, mais j’ai trop faim TT___TT et je suis crevée]

Lulu commençait à être agaçée par ces questions philosophiques. Elle n'était pas venue pour discuter sur la vie, la mort ou autre sujet si flou qu'on en discuterait pendant des heures. Discuter n'était pas son fort. Lulu allait la plupart du temps droit au but et se fichait des détails, des sous-entendus... sauf bien sûr lorsque son interlocuteur était de sexe masculin, particulièrement bien bâti et passablement cultivé. Car Lulu ne cache pas un savoir de poule sous des mots bruts. Elle n'aimait pas qu'on la cerne, voilà tout. C'était sa propre liberté, et elle la gardait jalousement. Elle l'avait déjà bien gardée une bonne vingtaine d'années, elle n'allait pas abandonner maintenant.

Elle fini sa tisane et prit celle vide de la jeune femme. Elle se dirigea vers l'évier et nettoya les tasses. "Fini toujours ce que tu as commençé !" lui disait toujours sa mère. Elle avait fini par le retenir. Des bruits retentissaient au dessus de leur têtes, les rebelles devaient explorer les chambres des vampires. Que pouvait-on y voir ? Du sang humain dégoulinant sur les murs, vestiges d'un repas prit à la vas-vite, ou un parfum ennivrant, tout ce qui reste d'une jeune femme vampire après être partit au bal ?
Lulu rêvait de pouvoir explorer ces chambres tranquillement, sans être dérangée.
Mais voilà, le destin en avait décidé autrement. Elle s'était retrouvée dans la cuisine du château à discuter autour d'une tisane de questions existentielles avec une fille aux accents de l'Est. Qu'avait-elle fait pour mériter cela ?

"La liberté est une chose inaccessible."

Ce furent les seuls mots qui sortirent de la bouche de Lulu. La seule liberté que l'on pouvait avoir est celle qui se trouve dans notre esprit.
L'esprit est le seul sanctuaire que nul n'ait jamais violé en quiconque. Il est le dernier rempart contre les forces, bonnes ou mauvaises, qui essayent de dominer les autres. Car même les bons veulent prendre le pouvoir, ils en auraient l'exemple dans peu de temps avec les rebelles. À moins que les vampires ne reviennent plus vite que prévu. Car elle ne doutait pas de leur célérité, ils étaient plus rapide qu'on en pouvait le croire, et elle pesait ses mots.

Elle espérait qu'ils seraient compréhensifs face aux humains qui les avaient servis. Qui sait dans quel était d'esprit ils allaient revenir ?

[je crois que je suis malade ... à chaque fois, mes post racourcissent, T_T]

On dirait que je l’énerve quelque peu, quand je commence à partir dans mes questions sans queue ni tête, ça énerve les gens, je le sais. C’est comme quand les enfants pose une question, au début on leur répond gentiment, mais quand il te demande ensuite sans arrêts ‘pourquoi ?’, ça commence a énervée, et puis toutes les questions n’ont pas de réponse.
Quoi qu’il en soit, elle est bien gentille, le peu de gens que je connaissais en Russie m’auraient dit de me taire plus que violemment et aurais étoffé leurs phrases d’insultes, et oui les Russes, tous des impatients, et je ne fais exception à la règle.
Je souris, je n’arriverais jamais à comprendre les gens, dure réalité, en tout cas ce qui est bien c’est que personne ne se ressemble, heureusement, il arrive que certaine personne soit dure à supporter seule, mais alors deuxième pareille ! Quoi qui l’en soit, je vais te laisser tranquille avec mes questions.
Il est vrai qu’il n’est pas commode qu’une fille de dix neuf ans se prenne la tête à ce genre de questions comme je le fais en ce moment… Une fille de dix neuf ans ne côtoierait pas la mort, pensant que chaque jour pourrait être le dernier, ne serait pas le jouet d’un immortel pourri gâté qui pourrait achever sa vie d’un coup de dent. Mon sourire s’efface. Quelle vie pourrie !
Je murmurais, ou plutôt je pensais à voix haute comme pour répondre aux précédant mots de son interlocutrice :

« La mort est la seule façon d’accéder à la liberté. »

Je secouais la tête comme pour chasser ces idées noires de mon esprit. Je me lève et rejoints Lulu près de l’évier. Je lui aurais bien proposée de l’aider mais il semblerait qu’elle ai déjà finit, la prochaine fois il faudra que je pense plus rapidement et que je ne rêvasse pas. Ca ne me dérange pas, d’habitude, de laisser les autres faire les choses à ma place, mais j’aime aider les personnes que j’apprécie et me rendre… agréable ? Utile ? Je ne sais pas trop quel mot employer, mais c’est l’intention qui compte non ? J’ai toujours trouvée cette excuse déplorable, enfin bref je viens de remarquer quelque chose, pourquoi ne l’ai-je pas remarqué avant ?
Il y a des bruits au-dessus de nous, qu’y a-t-il là haut ? Quel genre de pièces ? Etait-ce encore des batailles qui faisaient rages entre vampire et rebelles, malheureusement j’ai la fâcheuse habitude d’imaginer les choses au quel je pense, c’est pour cela que dans mon esprit apparaît l’image de certains endroits du château jonchait de cadavre et où le semblait être la nouvelle peinture des murs.

J’eus durant un instant une mine de dégoût, ce genre d’expression qui ne dure que quelques secondes et qui en dit long sur la pensée des gens. Pour ce qui se passait là haut, à vrai dire, je n’en ai pas la moindre idée. J’avais les yeux levés vers le plafond, tout en réfléchissant ce qui pouvait bien s’y passer. Ma curiosité naturelle se réveilla, l’envie d’aller voir ce qui se passait grandissait peu à peu en moi, je ne puis m’empêcher de vouloir tout savoir pour ne pas être prise au dépourvue, mais d’un autre côté il y avait la peur. Cette même peur qui déclenche un instinct de survie quand il y a besoin, qui nous pousse à faire ou ne pas faire les choses, ce sentiment qui nous met si mal à l’aise avant qu’un malheur se produisent. Mon regard se posa sur Lulu, savait-elle plus de chose que moi ? Je l’espère… je veux savoir.

« Que se passe-t-il là haut ? »

J’aimerai qu’elle le sache, en tout cas elle semble le savoir, ou bien elle sait très bien dissimuler ses sentiments. Et j’aimerais surtout que se ne soit pas trop dangereux ainsi nous pourrions aller voir ce qui se passe au-dessus, et puis il serait possible d’avoir un nouveau point de vue du château.
C’est impressionnant de voir à quel point je suis attaché à cette vie si méprisable, j’ai entendu dire que le sixième sens qui se développait, c’était simplement l’envie de vivre.
Toutes ces réflexions m’amènent à penser à quelque chose, qu’est-il préférable de faire ? Si le château est bien aux mains des humains, dans ce cas nous sommes en sécurité… pour l’instant en tout cas, mais cela ne durera pas, je ne pense pas que les fils de la nuit vont gentiment rester caché et nous laisser vivre en paix. L’espoir est une chose mais là ça devient de la stupidité. Et je pense que quand les vampires récupéreront le château, se ne sera pas avec des gentilles paroles… danger. Mais alors que faire, sortir ? Ne serait-ce pas pire ? Se serai comme se proposer à servir de buffet gratuit à tous les vampires présents en ville. C’est ce qu’on appelle une impasse.
Mais aussi il sont crétins ces humains ! Ils ne font qu’empirer les choses ! Ils n’ont pas pensaient qu’après une attaque il y a une contre-attaque ? Ils sont totalement suicidaires ou quoi ? J’ignore comme ils ont fait déjà pour rentrer, c’est déjà un exploit ! Ils devaient tout miser sur cette attaque, peut être cela à était suffisant, mais j’en doute.
Mais qu’est-ce que je suis entrain de faire, pourquoi je pense ce genre de chose, il s’agit tout de même de ma race ! Ma race… je n’avais vu les choses ainsi avant d’arriver dans cette ville. Le patriotisme et l’esprit de famille n’a jamais rien signifiait pour moi, alors la solidarité pour sa race, c’est carrément une terre inconnus dans mon esprit, une sorte de no man’s land il semblerait.
Malheureusement, je ne pense pas comme les humanistes de la renaissance, moi je ne crois plus en l’être humain depuis bien longtemps, j’ai arrêtais d’espérer et j’ai perdu tout rêve et je m’accroche à la moindre de mes ambitions jusqu'à qu’elle soit réalisée ou qu’elle s’évapore dans le vide qu’est la vie. Pour le moment, mon ambition est d’aller voir de quoi il en retourne au dessus.

Et voilà que je m’emballe encore, et peut être pour rien. Il faut d’abord que je connaisse la situation avec plus de détails afin de réfléchir, et il ne faut pas se précipiter ainsi, un peu de patiente. Peut être que les humains ont étaient repousser rapidement sans même que les vampires ne se salissent trop les mains…

Aurais-je une mémoire défaillante ou bien je panique pour rien ? Lulu m’a dit, il n’y a pas si longtemps que les humains avaient réussi à tuer des vampires et que d’autres étaient partis. C’est bien amusant, j’ai une super mémoire photographique mais ma mémoire est stupide, c’est sûrement la première fois que vous entendez ces termes mais c’est la réalité ma mémoire est stupide : elle retient des choses inutiles qui ne me serviront sûrement plus jamais, par exemple la scène d’une pièce de théâtre russe que j’avais du apprendre pour les études, mais j’oublie les choses essentiels, tel ce que m’a dit Lulu. C’est vraiment pitoyable. Je n’ai pas dis que je me trouvais pitoyable, seulement ma mémoire qui est pitoyable. J’avoue que je n’ai pas une très haute estime de moi-même.

Tiens, je n’avais pas remarqué que pendant que je réfléchissais, je m’étais mise à faire les cent pas m’approchant, peu à peu, de la porte. J’avais tant envie de voir ce qui se passait ? Je souris, encore, et m’appuya sur le mur près d’une porte, il était simple à comprendre ce qu’elle voulait. A vrai dire, la réponse de Lulu serai comme le feu vert pour aller voir de quoi il en retournait. Ne dit-on pas que la curiosité est un vilain défaut ? J’ignore pourquoi mais cette pensée me fit sourire, après tout personne n’est parfait, surtout pas moi !
Je trépignais d’impatiente, un peu comme une gamine qui allait enfin découvrir ses cadeaux de noël, sauf que là se serait sûrement pour découvrir une scène peu plaisante, assez sanglante et bien sure sans papier cadeaux, au pire des cas des cadavres. A mon avis j’empire un peu, beaucoup, les choses, il n’est pas possible qu’il y ait eu des combats partout dans le château, la scène à laquelle je pense doit sûrement être dans la salle de bal, enfin peu importe, j’ai encore sombré dans mon imagination plus que débordante, et puis un coup d’œil vaut bien plus que des dizaines de commentaire. On verra, un peu de patiente… un peu de patience.

Le problème est que la patience n'est pas l'une de mes vertus, malheureusement. De plus elle ne semblait pas avoir envie de me répondre, ou peut être était-elle dans ses pensées, c’est fort probable ma foi, ou peut être que je l’ai un peut trop ennuyée, peu importe. Je soupire, puis je décide de partir, le silence est pesant et je n’aime pas attendre, surtout avec tout ce qui se passe dans la bâtisse où je me trouve.

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