La Déclaration [ discours du roi ]

J'arrive...personnes...enfin si en passant devant certaines cryptes j'ai entendu des bruits, des mots, des bribes de conversations qu'importe je vais dans la plus grandes des cryptes...car pour accueillir le Roi et ses sujets il en faut de la place...
Je n'ais pas été tres discrete, mes talons....ils ont fais un peu trop de bruits mais qu'importe...Je suis sortie tres vite du tombeau mais j'ais quand même eu le temps d'entendre le petit festin du Roi et le vent royal que Khéops a foutu à Morabius...Morabius cet homme me fait peur, son esprit est pratiquement impenetrable et il n'aime pas le Roi, cela se sent. mais par contre il est fou (amoureux ) de la Reine, il ferait n'importe quoi pour elle et rien que de savoir que le Roi reste pour l'instant inactif cela doit le mettre en boule...
C'est bizarre mais uen fois sorti du tombeau j'ais cru ouir mon nom...que cela ne tienne je me demande bien ce que le roi va bien dire devant tous ses sujets ! Tout le monde grand ou pas sera là, du gratin à la basse cours...tout le monde peut etre utile !

Je repère, une formation de la roche qui forme comme un banc, je me dirige d'un pas lent et décontracté vers ce qui va me servir desupport pour poser mon magnifiqe cul ! un fois assise je soupir, attendre encore attendre ca devient trop long à mon gout si au moins j'avais un objet vivant à disposition mais non rien de cela !
Cela me déprime rien rien Iren à fair epour le moment à part attendre mon roi, leur roi...allez on respire, mes yeux sont emprients d'une certaine lassitude...un peu de mouvements ne me fera sans dout aucun mal mais qu'il vienne ce mouvement et qu'il ne se fasse point attendre ...
J'observe l'endoit, sordide....bien loin des drapés et du luxe que j'aime tant !Je me relève et me met à tourner en rond sans m'en rendre compte, mes pas se font entendre, ils deviennent lourds, je m'arrete et scrute l'entrée de la crypte où je me trouve. Ca ne serait pas si mal si quelqu'un venait me tenir compagnie en atendant que tout ce petit monde ramène son gros cul !



venez bordel venez....


Je me met à réflechir avec qui j'aimerais converser, Morabius...j'aimerais bien lui parler une fois ... à Kanefer aussi...ces deux personnages me semblent relativement interressants...J'aimerais bien avoir une longue entrevue avec Eterna ... cela serait surement croustillant et bien amusant !...Enfin mainenant je ne suis plus à ca pret donc qui que se soit entrez...sinon je vais mourire d'ennuis avant la bataille...

Je fonce tel une chimère dans le brouillard nocturne entourant le château. Je veux pleurer, mais n'en ferai rien. Ce n'est pas le moment, et je sais que mes larmes pourront bientôt couler, receuillies par les tendres épaules de ma Reine. Oui, car je ne saurais me résoudre à laisser aller ma peine devant Khéops. Ce serait... Inapproprié. Un instant, je ris intérieurement. Cela fait des milliers d'années que j'ai été séparés d'eux, et en quelques secondes à peine je retrouve les mêmes sentiments que ceux qui brûlaient mon coeur d'humain à l'époque. Mon envie sincère d'épauler mon Roi, mon besoin intense de voir, de parler à ma Reine. Mais en moi, mon sang ne fait qu'un tour, ainsi que mes pensées. J'en reviens rapidement à ne penser plus qu'à cette force incroyable qui m'attire inéxorablement vers elle, et à ce puissant dégout de moi-même que j'éprouve en laissant Thétis souffrir dans ce château inconnu. Mais j'ai le pressentiment que je fais le bon choix. Je ne peux faire que le bon choix. Je ne peux que réussir, je le sais.

Ma façon de courir à travers la neige est assez spectaculaire. Je fonce, le corps courbé en avant, mes jambes étant les seules parties de mon corps à bouger. Mes bras sont tendus droit en arrière, comme deux ailes repliées sur elles-mêmes, prêtes à s'épanouir afin de faire s'envoler l'oiseau de proie que je suis. Je tourne la tête à droite, à gauche, et ainsi de suite, scrutant le monde qui m'entoure comme un félin déchiffrant du regard son nouveau territoire. Rien ici ne me fait peur. Rien n'est dangereux, ni n'attire mon attention particulièrement. Mais alors pourquoi ? Pourquoi suis-je encore envahi par cette préoccupation désagréable déchaînant en moi une tempête d'émotions ? Dans quelle situtation mes souverains peuvent-ils bien être pour que je ressente un tel empressement, ressemblant dangereusement au germe de la panique ? Aucune importance. Je file à présent entre les tombes d'un cimetierre dont j'ai passé la grille d'entrée sans m'en apercevoir. Toujours de la même façon, mes yeux analysent ce qui m'entoure par reflexe, sans même que j'ai à les diriger consciement. J'ai executé ce genre de course des milliers de fois...

C'est la chasse. Tous mes sens s'affûtent, mes sensations se décuplent et mon instinct prend le dessus sur ma pensée. C'est une transformation qu'il est difficile d'expliquer, tant il est difficile de concevoir quelle est l'essence véritable de la différence entre l'humain et l'animal. Les gens ne se rendent pas compte, ils pensent pouvoir comprendre ce que ressent un aigle qui fond depuis la cime du ciel jusque sur sa proie à une centaine de kilomètres heure. Le lacher prise nécessaire à l'esprit pour entrevoir la sensation qu'éprouve un fauve bondissant toutes griffes dehors sur sa victime. Toutes les explications arrogantes que j'ai pu lire à ce sujet, données par des scientifiques pensant trouver la logique de la sauvagerie dans les mots. Des fous prétentieux. Nous sommes uniques, et nous ne souffrons d'aucune logique. Et nous sommes des êtres dangereux lorsque nous désirons. Car nous possèdons la force humaine appellée passion, et le moyen animal appellé pureté. En réalité, ceux d'entre nous qui peuvent toucher du doigt la réalité de leur être, ceux là deviennent invincibles.

Je passe à côté de multiples tombeaux, mais l'un d'eux est gigantesque. Sans sourire je constate qu'il s'agit de celui de Khéops et Thétis. Nul besoin de lire les inscriptions qui y sont inscrites pour le deviner... C'est tout à fait leur style de ne pas s'encombrer d'humilité. Je croise également un tombeau dont l'une des pierres est largement tachée de sang. Je ressens la présence de nombreux vampires non loin mais passe mon chemin. Ce n'est pas ici que je pressens l'arrivée du Roi. Puis, je m'arrête, toujours guidé par la force invisible qui me tire vers elle. C'est ici que je dois entrer, je le sais. Devant moi se dresse l'entrée d'une crypte qui n'est pas sans me rappeller quelques souvenirs. Combien de fois m'est-il arrivé de trouver refuge dans ce genre d'habitat, pendant quelques années parfois, quand l'endroit le permettait ? Je n'ai pas compté, mais elles furent nombreuses, sans aucun doute.

Et alors que je m'avance pour m'enfoncer à l'intérieur de cet endroit pour lequel je n'éprouve rien de particulier, ni peur, ni enthousiasme, je m'arrête à nouveau et me tourne, le regard ancré dans le brouillard. J'ai senti quelque chose. Sha'Aara ? Qu'as-tu, petit ange ? Malheureusement pour elle, je ne peux la rejoindre. Mais je sais qu'elle est en sécurité aux côtés de Nephtys. Fatale petite Nephtys, Mikael semble être un homme aguerri et je sais pourtant qu'elle pourrait se battre sans mal contre lui. Je ne peux tout de même m'empêcher de me faire du soucis, et je détache d'un petit coup sec de la main droite l'un de mes bracelets d'or pour le poser sur la dalle de l'entrée de la crypte. Sait-on jamais, je n'ai probablement pas ressenti ce sentiment par hasard.

J'entre. Mon pas est assuré malgré le noir complet et les marches semblant descendre dans des abysses plus profondes que celles d'un Mastaba*. Mon bâton, que je tiens à présent dans la main, cogne contre chaque marche, acomppagnant mon pas lent et déterminé. Je me situe parfaitement dans l'obscurité, et aperçois au bout d'une vingtaine de secondes des torches accrochées aux murs de pierre. Descendant toujours, je finis par me retrouver en bas des escaliers, pour contempler une salle assez immense par rapport à ce que je m'imaginais. Khéops se dirige par ici, je le sens. Je n'ai plus qu'à l'attendre. J'observe soudain, avec le plus grand calme, un autre vampire apparement présent depuis un moment. Je le toise, de mes yeux d'emeraude, inexpressifs et froids. Oui, je ne suis pas d'humeur à paraître bienfaisant. Ma Reine souffre à quelques mètres d'ici et je n'ai aucune envie d'attendre. D'ailleurs, à présent que la force qui m'attirait ici a cessé d'agir, et que je me trouve dans un état de stagnation désagréable, d'attente impatiente nécessitant toute la maîtrise de moi dont je dispose, je me sens à fleur de peau, près à tuer n'importe qui tenterait de s'opposer à mon passage.

Je tiens toujours aussi droit mon long bâton d'or le long duquel les flammes aux murs se reflètent, et doit probablement ressembler à une statue dressée à l'entrée de la salle. Je fais quelques pas, relativement rapides mais toujours assurés, vers le milieu de la pièce, et tourne la tête à droite, puis à gauche, dans un hochement glacial, toujours dénué d'expression. Je me sens mal. Thétis, attends moi encore un peu. Khéops, bordel, vais-je encore devoir canalyser ma rage longtemps ? Je me sais apte à tout détruire ici, même le corps de ce vampire non loin de moi. Cela ne me calmerait en rien, de toute façon. Mes yeux s'ouvrent à présent plus grand. Je dois me concentrer pour ne pas m'énerver. Du calme... Sha'Aara, je m'inquiète. Maintenant que la pression s'est évanouie, je me rappelle combien je déteste vous laisser seules, avec Nephtys. L'ai-je seulement déjà fait ? Je veux te voir, il faut que je te protège... Tu es tellement fragile. Cette pensée... Adoucit ma colère un moment. Et dans un soupir ennuyé, je laisse s'échapper de ma gorge toute la peur qui m'emplit le ventre. Tout ira bien. Je n'échouerai plus jamais. Je me sens un peu mieux...


*Mastaba : Nom qu'on donnait aux tombes des nobles dans l'Egypte Antique.

Quelque chose approche...ou plutot quelqu'un, je le sens s'approchr à grands pas des Cyptes...Cette sensation qu'il n'est pas d'ici...une odeur approche...une oder venu de ci loin...Je l'entends descendre les marches à présent...j'apercois sa silouehtte, il m'apercoit à son tour...il s'avance encore un peu plus, il est à la lumière des torches...
...LUI...
il ne me connait pas et ne peut me connaitre nous ne sommes pas de la même époque mais nous venons tous deux de là-bas...de cette Egypte. Combien d efois ais-je entendu parler de lui..combien de fois...Pas etonnant que je le reconnaisse sans aucune hésitations.
Je l'observe attentivement, son regard est froid, glaciale...Il n'est pas d'humeur...me risquerai-je à lui faire front ? Lui qui est si proche d'eux, lui qui jouit d'une si grande renommée...Je n'ais pas peur loin de là...Il est peut etre hors de lui de ne pouvir rien faire pour cette Reine qu'il aime tant et de devoir attendre le Roi mais je ne pense pas qu'il fera quoique se soit contre moi... Je ne suis pas un danger ou un obstacle pour lui je ne suis rien qui puisse le géner pour l'instant...

Kanefer...

J'ose prononcer son nom, j n'ais pas attendu aussi longtemps dans cette crypte la venue de quelqu'un pour me taire et me laisser toiser de loin et puis il ne sait même pas qui je suis. Mais en cet instant nous avons marre d'attendre, certes pas pour les mêmes raisons mais cela commence à nous peser...

Khéops va arriver, ainsi que Morabius et les autres pourmettre définitivement le plan en plce et l'annoner à tous les sujets...

Si je dis cela c'est bien parce que je sais que tu n'es pas n'importe qui ! Mon regard se fait plus doux, je lève mon regard du sien, je memet à fixer le mur en face d emoi, je ressens à nouveau une certaine lassitude. Il aura fallu cet evenemnt pour qu'ils nous reviennent tous un à un...Thétis... cela me fait exprimer un petit rire...savez vous donc combien vous etes à la convoiter ? le savez vus seulement ? Non toi Kanefer, ne crois pas que je sousestime tes connaissances mais tu es fraichement arrivé donc que sais tu en faites ? Je me le demande... Sais tu les sentiments de Morabius à l'égard du Roi ? connait tu l'attitude de la Reine depuis un certain temps, avant qu'elle ne se fasse enlever ? Connais tu le noms des rebels ? sais tu que tout va s'écrouler s'ils ont ne fais rien ? ca oui tu le sais pardon... ce monde commence à ne plus etre que souvenir, tout le monde se fache, se combat pour des raisons des fois des plus ridicules mais c'est ce qui arrive quand le pouvoir est grand...bien trop grand...Le pouvoir ne peut satisfaire qu'une partie de nous, la Reine en est l'exemple.... sans amour Thétis n'est rien...cela casse un peut son image non ? Tn regard à l'air plus clément du moins c'ets l'impresson qu'il me donne... Je me lève et me dirige vers toi, je vais me présenter, m'y soustraire serait malpolit envers une personne comme toi. Je m'approche un peu plus pres assez pour remarquer ce que tu tiens dans ta main, ton arme , un magnifique baton d'or dans lequel se reflètent es flammes des torches accrochées au mur...

Je me nomme Isis, Ex-espionne du roi...oui Ex à case de la Jalousie de notre Reine...

ajouter cela me fait rire, je détourne mes yeux des siens et me dirige à nouveau vers le fond de la crypte, je laisse échapper un soupir, cela m'enerve de ne sentir aucune présence s'approcher de la crypte du moin pour l'instant.... mas l'attente est beaucoup trop longue à mon gout, je me retourne vers lui, je ne saurais lui tourner le dos plus longtemps...Cela fait bien longtemps que tu n'étais pas réapparu...cela leur fera surement le plus grand bin et leur procurera beaucoup de plaisir, je croi savoir que tu es tellement pour eux...En te voyant j'en viens à avoir un certaine notalgie de l'Egypte, ces terres me manquent...son climat aussi...je n'aime pas ce froid prolongé...Mais tant pis... Tous ces revenants, je me demande bien ce qu'ils va advenir une ois que nous aurons récuperé la Reine, votre présence va changer beaucoup de choses, oui même enormement de choses je pense... en esperant bien sur que Thétis au fond de son cachot n'est pas déclencher je ne sais quelle gueguerre...je pense notemment à Raphaël...si jamais elle l'a mordu...Khéops...enfin chaque chose en son temps je pense surtout que je ne serais peut etre plus de ce monde pour savoir certains choses...je me demande qu'elle punition me reserve Khéops...j'arbore un petit sourire ironique... et puis lui qui ne dis rien qui reste à me toiser cela devient enervant...tu devrais te calmer, toi tu as de la chance tu viens d'arriver et tu n'auras pas à attendre aussi longteps que ce que j'ais attendu ! Mais bientot nous pourrons nous dégourdi à souhaits ! Le jeu va bientot commener...

Le vampire vient d'attirer mon attention. Elle a prononcé le nom sous lequel on me connaissait en tant que Général, du temps antique où ma peau n'avait pas encore perdu son éclat doré dû à mes origines, à présent aspiré par les ténèbres qui m'ont refroidi l'âme. Je ne suis plus anxieux de toute façon : Cette humeur m'est très vite passée. Je ne peux de toute façon qu'attendre ici, car j'en ai fait le choix et pressent qu'il s'agit de la meilleure chose à faire. A quoi bon gaspiller mon énergie en inquiètude inutile. Dès lors que ce mot passe ses lèvres, mes yeux brillants se posent sur elle. Dans ma vie, je n'ai dû en rencontrer qu'un, ou deux. Des vampires connaissant mon nom. Et à chaque fois, ceux-ci étaient empreints d'un grands respect pour moi, ou alors d'une grande crainte. Mais je ne sens pas de crainte dans l'esprit de celle-là. Mon corps est resté parfaitement immobile, et seules mes pupilles ont bougé, glissant doucement vers sa personne, allant jusqu'à se fixer solidement dans les siennes. Mes yeux fins, le plus souvent, procurent à mes interlocuteurs la sensation d'être percés par mon regard, s'il se fait insistant. Mais puisqu'elle me connaît, je doute de lui avoir inspiré une peur quelconque. Ceux qui me connaissent savent que je ne tue ni ne provoque inutilement.

- Khéops va arriver, ainsi que Morabius et les autres pour mettre définitivement le plan en place et l'annoncer à tous les sujets...

Je hausse un sourcil alors qu'elle me lance cette information, pour le moins très complète. Intéressant. Je constate que mon raisonnement était juste, ce vampire me fait confiance. Je ne ressens aucune hostilité dans ses mots et suis à présent conforté dans mon sentiment : J'ai bien fait de venir ici. Il est étrange de constater à quel point mon comportement d'être solitaire et chasseur, mon instinct de prédateur est présent en moi. A peine avait-elle ouvert la bouche que je m'appliquais à démystifier ce que son comportement pouvait avoir de secret, à analyser sa façon de me regarder, de me parler et de bouger. Il est évident qu'il s'agit d'une provocatrice, probablement autant au niveau de la réthorique que du désir. Tout dans sa façon d'être ne peut laisser indifférent un mâle enclin à écouter facilement ses pulsions. Son allure élégante ne cache qu'à peine cette envie d'être vue et désirée, transparaissant dans ses yeux dont la couleur, à la lumière des torches, me paraît osciller entre la noisette et la feuille de menthe. Aucun doute, l'absence d'armes visibles prouvent que mes pensées sont justes. Il s'agit d'une dangereuse séductrice, préfèrant la subtilité à la force brute.

Fort de cette appréciation, j'en viens au principal : Elle vient de me parler d'un plan, et a également cité le nom de Morabius après celui de Khéops. Probablement son nouveau conseiller. Cela dit, je perçois une once d'agressivité lorsque ces trois syllabes passent ses lèvres. L'on ne peut rien cacher à celui qui s'evertue à comprendre les êtres depuis deux millénaires. Ainsi, la situation est claire. Khéops a merdé, et Thétis en souffre actuellement. Je peux donc à présent être tranquille, dans de pareilles circonstance, il ne tardera pas. Et ses sujets non plus, d'après ce vampire, qui ne me ment pas, je le sens. Son regard, jusqu'à présent ancré dans le mien, retourne embrasser le vide de la pièce tamisée dans laquelle nous nous trouvons. Peut-être est-elle gênée par le fait que je n'ai pas encore ouvert la bouche, mais cela ne m'oblige en rien à le faire. Alors qu'elle semble à présent toute à sa réflexion, j'observe ses courbes, que la danse des flammes aux murs éclaire de façon agréable. Elle prend soin de son corps, qui me paraît friser la perfection, et engager tout homme à rêver quelques secondes au moins.

Mais pour moi, le moment est très mal choisi, car je n'ai pas la tête à rêver. Sha'Aara et Nephtys peuplent encore mes pensées les plus inquiètes au fond de mon coeur, et l'attente, même si elle est assumée, ne peut que gêner ma tranquillité. Tout à coup, elle se lève, et s'approche vers moi. Je reste aussi calme que si la pièce était vide, mais laisse profondément ancré mon regard dans ses yeux. Je ne la quitte pas, c'est ainsi que je me comporte face à un vampire inconnu, et elle ne fait pas exception à ma règle. Une fois arrivée à près d'un mètre de moi, elle me lance de nouveaux quelques mots. Elle s'appelle Isis, ex-espionne du Roi en raison de la jalousie de la reine. Je reconnais bien là mes souverains tels qu'ils étaient devenus quelques temps avant de fuir l'Egypte. Condamner une personne de talent par pure jalousie aurait déjà été tout à fait leur style... N'auraient-ils donc pas grandi depuis ? Seraient-ils restés les enfants que je connaissais, ressentant les mêmes émotions qu'alors ? Si c'est la cas, dans un certain sens, ce n'est pas plus mal. Je pourrais reprendre ma tâche là où elle s'était arrêtée, et les aider comme ce fut mon projet il y avait déjà deux mille ans de cela.

Je remarque que cette douce créature me gratifie de son rire, pour le moins en accord avec sa personnalité. Je laisse transparaître un sourire très léger, mais que je ne cache absolument pas. Je sais pourquoi elle vient de rire, et sa personnalité ne me déplaît pas. Si je suis amené à régner à nouveau aux côtés de Khéops, nul doute que je la convoquerai pour en savoir plus sur ce qu'elle vaut. Après tout, j'étais déjà chef des espions, comme de toute l'armée royale en mon temps, et il me tient à coeur d'oeuvrer aux côté de subordonnés talentueux. En effet, ce vampire n'a pas encore laissé paraître de faille, malgré son aspect extérieur détendu. Ca ne peut qu'être le résultat de centaines d'années de connaissance de soi, et des autres. Mais ce n'est pas ce qui devrait attirer mon attention actuellement, de toute façon. Je lui en parlerai en temps voulu, car elle me paraît également instable, et je n'emploie que ceux qui aiment et respectent notre ordre, à moins que je ne veuille manipuler un élément perturbateur. Nous verrons bien. A présent, le sourire de mon interlocutrice se fait ironique, et son impatience est presque palpable. Moi-même, j'arbore toujours mon léger sourire, qui quant à lui est sincère et n'a rien de sarcastique. Je souris simplement, sans arrière pensée. Dans un geste furtif et rapide, je fais tournoyer mon bâton à ma droite en baissant quelques peu la tête sur la gauche, puis le replace à la diagonale dans mon dos, où je l'accroche avec l'aisance qu'une pratique intensive m'a apporté : Une véritable seconde nature, une extension de moi-même. J'aime d'ailleurs le son de l'or fendant l'air, cette impression imposante et légère à la fois, qui donne beaucoup de son charme au style que je pratique. Je relève la tête, n'ayant toujours pas ramené mes lèvres à leur état glacial d'origine, et réponds sur un ton à la fois très ferme et plein d'une décontraction non dissimulée, mon corps restant immobile tel une statue, et mes yeux la toisant, perçants comme ceux d'un serpent.

- Je vois que je n'ai pas à me présenter.

Non tu n'as pas à te présenter il est vrai, ta réputation t'a devancé de beaucoup d'années...
Tu me toise toujours, tu me détaillepuis dans un geste désabusé tu range ton arme. Tu m'as donc cerné suffisament pour ne plus avoir besoin de sa présence...tant mieux je ne suis pas un danger. Et puis mes armes on ne les voit pas, on peut les deviner je pense mais elles sont tellement fines et discretes...Cela me fait bizarre de voir un revenant de cette époque si éloignée...ma douce Egypte comme tu me manque...Je me met à fixer ton regard, provocatrice oui je pense que tu l'aura deviner quoi que mon attitude est en rien provocatrice, je ne te manque pas de respect, ne pas baisser les yeux cela je me reserve le droit de le faire. J'ais du m'habiller de manière trop osé pour que tu me regarde et me détaille de la sorte...pourtant ma robe bustier noire ne laisse entrevoir qu'un bout de ma jambe gauche, on peut à pene voir mes bas et les aiguilles qui s'y cachent.

Je ne crains pas le froid mais ne l'aime pas pour autant, je crois même que mon corps ne peux ressentir que le désir et la douleur à présent...Ta manière de me toiser me donne l'impression d'etre transparent car je ne le suis pas, je laisse échapper de mon esprit que ce que je veux et rien d'autre...

Je me demande qu'elle reaction tu vas avoir quand tu découvrira tout ce qui c'est passé...toutes ces querelles enfantines...Khéops a merdé, je dirais même de manière grandiose ! Thétis sous ses airs de femmes fatales et de vampires impitoyable a gardé une certaine fragilité, celle de l'amour et des sentiments, elle n'est rien sans Khéops...et vosi tu cher Kanefer là où il y a un problème c'ets quand on se demande si Khéops n'ets rien sans Thétis car est ce qu'il a autant besoin d'elle ? Ca cela reste un mystère car en faite je ne comprend pas trop l'attitude de Khéops, je me demande s'il ne va pas récuperer Thétis juste pour montrer qui il est des fois....mais je sais aussi qu'il l'aime mais maintenant est de savoir comment...Tu vas peut etre ne pas les trouvé si changés finalement !

Tu es bien muet ! Je trouve....tout en pensant je n'ais pas cesser de lacher ton regard, je ne sais pas si tu trouve cela inconvenant ou pas , je m'en fou un peu à vrai dire mais tu m'intrigue tellement je ne sais pas pourquoi j'ais l'impression que tu pourrais dire plein de choses mais que tu ne veux pas ! Mon sourire n'ets plus ironique ou sarcastique ou quoique se soit d'autre non il est simple dénué de sens à présent . Je ne prononcerai pas un mot de plus j'ais envie que toi tu le fasse, apres tout c'est toi le nouveau venu...c'ets toi qui aurais à mon avis beaucoup de choses à apprendre sur ce qui c'ets passé dernierement ! Je ne peux m'obliger d epenser que à mon himble avis tu vas etre decu de ce que tu découvrira... tu as laissé des gamins et tu vas revoir des vampires ayant toujours cette dimension en eux...mais apres tout ce sont eux les souverrains qui viendrait les en blamer à part peut etre toi ...toi qui est si proche d'eux ....

Je m'approche plus de lui jusqu'à me positionner à sa gauche, je ne quitte toujours pas son regard n me demandant s'il va finir par utiliser sa langue et faire sortir quelques sons ! Je n'ais pas le souhait d'etre aguichante en ce moment ou quoique se soit d'autre, on me le remarque souvent, dommage c'est dans ma nature et je ne peux rien y faire ! Je detourne mon regard du tien et le ramène à l'entrée de la cryptes je me demande qui sera le suivant à rentrer ici, peut etre un autre revenant qui sait ! Parle donc Kanefer...je ne sais pas si cela vient d emon arrogance ou de mon impatience mais je ne peux m'empecher de lui parler à nouveau, cela n'a rien de provocant je dirais même que c'est une injonction amicale accompagnée d'un sourire...

etes vous programmé pour dire un certains nombres d emots et pas plus ? ou puis-je avoir l'espoir de vous réentendre ....?

[ La gare]

Je marche Katana à la main, avançant d’un pas rapide, louvoyant entre les tombes enveloppé par la brume, mon regard se pose avec indifférence sur les noble des alentours, certains frissonnent à mon passage. Je ralentis un peu mon pas, le roi n’est pas encore sortis du tombeau ce qui est une bonne chose je n’aurais au moins pas à justifié mon absence… Je me sens encore légèrement euphorique et le goût de ce sang exquis encore présent dans ma bouche. Bien que je sois rassasié, l’envie de revenir sur mes pas se fait sentir. Avoir une nouvelle fois le sang de se jeune homme coulé dans ma gorge, me sentir chavirer et euphorique…

D’un geste de la main je chasse ses envies, je continue mon avancé Les paroles d’Hilly me reviennent, je ne sais pas comment cette idée à put germé dans sa tête… Elle est vraiment surprenante, qui aurait pensé à une telle chose. Aucun vampire ne peut entrevoir l’intelligence de cette femme, préoccupé que par leur libido lorsqu’ils viennent à elle. Je réfléchis une nouvelle fois à une solution. Car contre toute éventualité le roi et la reine pourraient bien donner leur accord. Bien que ce soit une chose impossible, cette idée pourrait ouvrir une porte qui était jusqu‘ici inconcevable.

Un mouvement me sort de mes pensées, un vampire devant l’une des cryptes pose un objet brillant sur le mur et descend les escaliers. Je m’approche et regarde le bracelet sans pour autant y toucher. J’espère pour lui qu’il n’est pas l’un de ces traîtres qui essaye de contacter l’un de ses acolytes. Je regarde autour de moi, restant un petit moment devant le caveau. Ne voyant personne arriver, je descends les marches du souterrain. Bien que l’obscurité règne, je vois presque comme en plein jour. Les avantages à être vampire sont indéniables. J’entends alors une voix masculine me parvenir. Sûrement le vampire qui est entré ici. Je m’adosse au mur, restant calme, attendant de voir qui sera la personne qui va lui répondre. Le silence se prolonge… Parle t-il seul ? La folie ce serait elle emparé de ce prédateur nocturne ?

Je pourrais reconnaître le timbre de ta voix entre mille ma chère vipère… Ma petite Isis. Ta caution était déjà lourde à mes yeux lorsque tu as jeté ton dévolue sur Sigma… Sais-tu que tu l’as alourdie ? J’en doute… Un sourire ironique naît sur mes lèvres. Le moment de payer ta dette est proche ma chère. J’espère que tu auras assez pour t’en acquitter. Je pense qu’à présent il est inutile pour moi de continuer de rester dans l’ombre. Mon état d’excitation à la seule penser de ce que je pourrais faire de toi ma chère Isis est tel, que ton interlocuteur et toi avez dut sentir ma présence.

Je reprends cet air indifférent qui me caractérise tant. Le Katana dans ma main gauche, avance vers la lumière des flammes que projette les torches de la salle. Mon regard se pose en premier sur le vampire. J’incline doucement la tête en guise de salue. Puis je me tourne vers toi mon petit céraste. Mes yeux se font rieurs, je ne peux m’en empêcher. Dommage que cet immortel soit présent, nous aurions put nous amuser, régler nos différent…

Je repose mon regard sur le vampire, mes yeux se perdent alors dans les siens couleurs jade. Ses cheveux ondulés couleur geai encadre son beau visage fin, à la peau légèrement halé. A ses vêtements, je ne doute pas qu’il viens, tout comme Isis et Isaset, tout comme leurs majesté, de la lointaine Égypte. Pays aux mille couleurs, au sable chaud et fin. Pays sillonné par son fleuve le Nil qui y règne en maître incontesté et du Sycomore qui redessine à sa guise ses terres dorés. Pays des contes des milles et une nuit. Pays si cher au cœur de mes souverains.

Le silence se prolonge, nous ne disons rien, tandis que nos regard ne se quitte plus et pourtant… Tant de choses peuvent se dire par le regard.

"Talleyrand-Périgord Eterna…"

Dis-je enfin de ma voix grave avec un calme qui me surprend. Je ne connaît pas cet immortel, mais je peux lire dans son regard une certaine sagesse, presque autant que dans celui de Khéops.

"Je ne vous ai jamais vu à la cour, puis-je savoir à qui ai-je l’honneur ?"

Je ne demande pas à la vipère de me le présenter. Les serpent beaucoup trop fourbe, tant qu’on ne les a pas apprivoisé, peuvent vous injecter leur venin dans n’importe quel circonstance. Et je ne vais pas donner une telle occasion à Isis.

A peine ai-je prononcé ces mots que la créature qui me fait face décide de ne plus fixer mon regard. Elle est impatiente elle aussi, et doit probablement avoir ses raisons. Avec le même calme pacifique dont elle a fait preuve depuis mon arrivée, elle avance vers moi jusqu'à me dépasser sur ma gauche. Je ne sais pas à quoi elle pense, et à vrai dire, je ne m'en soucie guère. Les seules préoccupations dans mon esprits naissent du sort prochain de ceux qui m'importent : Mes filles et mes souverains. Je me sens l'âme tourmentée par ce sentiment que j'aime à retrouver depuis quelques temps. L'amour avait fait de moi l'homme que j'étais, car la dévotion et le respect ne peuvent naître que de celui-ci. Et je l'avais perdu en les perdant eux. Je n'étais plus rien, qu'un zombi se mouvant sans passion ni sentiments. Je faisais face au temps infini avec la froideur que je reproche à présent aux autres. Happé par ma détresse, ne sachant comment combler le vide qui en moi avait crevé mon coeur, je me révèlais tel le vampire que j'aurais pu rester, si je n'avais pas toujours gardé au fond de mon âme l'étincelle invisible de mes souvenirs.

Je n'ai jamais oublié les caresses du vent aux senteurs orientales, je n'ai jamais oublié le regard de Cippora, ni la grandeur passée du Roi que je servais. Ancré en moi de façon invincible, mon humanité ne m'a jamais réellement quitté, et à présent que les circonstances lui donnent une chance de se manifester, celle-ci explose littéralement en moi, me laissant de nouveau entrevoir la sensation horrible de la panique, de la douleur et de la déraison. Je ne suis plus rongé par l'immortalité à propos de laquelle j'ai passé des nuits à entière à cogiter. Pourquoi ? La question à jamais sans réponse, qui maintenant me semble d'une inutilité déconcertante. Seul le présent compte. Je dois de nouveau me permettre à moi-même de ressentir ce qui m'accabla complètement autrefois. Je dois laisser monter en moi la rage de la passion, pour ne plus échouer. Car c'est ce que les Dieux ont voulu. C'est ma place : A jamais contrarié par des tâches impossibles, défiant la mort et tout ce qui ne peut être que plus puissant que moi. A quoi donc servent deux mille ans d'existence, sinon à se rapprocher de ce but ultime ? Je le saurais bientôt.

Puis, alors que cette pensée occupe mes sens, Isis ouvre de nouveau la bouche pour me demander, toujours sur le même ton empreint d'amicalité, de l'occuper un peu en lui en disant plus sur ma personne. Mais ce n'est pas vraiment le moment, car je n'ai aucune envie de parler avec elle, ni avec qui que ce soit d'autre. Je veux que Khéops vienne, qu'il expose son fameux plan, accompagné de ce Morabius, et que nous allions directement jusqu'à Thétis. Non, je ne suis vraiment pas d'humeur. Et alors que ses mots passent sa bouche, une présence que j'avais déjà passablement ressenti lorsque je fonçais vers ce lieu attire de nouveau mon attention, plus intensément cette fois-ci. J'entend un pas félin descendre les marches que j'ai moi-même arpenté il y a quelques secondes. C'est un être raffiné, probablement un femme, ou alors je serais étonné. Mais qui sait ? Après un instant, l'être finit par sortir de l'ombre, une arme à la main, et me salue furtivement avant de se tourner vers Isis.

Quant à moi, mes yeux de serpent sont à présent fixé sur cette nouvelle arrivante, une femme en effet. Je la toise, n'ayant toujours pas changé d'expression, et mon sourire s'étant effacé. Mon inexpressivité est un simple bouclier, me protégeant de probables analyses de la part d'un ennemi potentiel. Habitude. A vrai dire, je n'aurais en rien pensé à la moindre hostilité, étant donné sa façon d'agir. Mais ce katana dans sa main ne peut que me rappeller de rester sur mes gardes. De toute façon, le combat ne m'ennuie pas. Au pire, cela me défoulerait, de toute façon. De nouveau, son regard vient fixer le mien. Elle aussi est inexpressive. Hum... Une femme intelligente. Nous restons ainsi un moment, comme deux prédateurs n'ayant besoin de la parole pour se comprendre. Non, elle n'est pas hostile. Pour autant, je ne laisse rien transparaître de moi, et reste tel une statut au milieu de la pièce.

- Talleyrand-Périgord Eterna… Je ne vous ai jamais vu à la cour, puis-je savoir à qui ai-je l’honneur ?

De nouveau, c'est un calme empreint de respect que je ressens dans sa voix grave. Pourtant, elle ne me connait pas. Inspirerais-je donc de nobles sentiments de manière naturelle ?

- Ka-Néfer. Simple spectateur.

Je n'en dirai pas plus pour le moment, car je ne souhaite pas avoir à répondre à des questions. Je n'ai pas particulièrement envie de m'adonner aux joies des bonnes manières et autres commodités. Mon but actuel est de voir Khéops, tant et si bien qu'à présent je n'éprouve plus aucune émotion forte en rapport avec notre longue séparation. Je le vois parfaitement dans mon esprit, le temps n'a pas alteré son image, et ma seule envie à présent et de me joindre à lui pour libérer notre Reine. Alors que j'éprouve ce sentiment, j'en viens à m'énerver légèrement à nouveau à l'idée qu'il ait pu se montrer assez négligeant pour que Thétis doive le payer de sa souffrance. Sauf explications détaillées et fondées, je ne lui pardonnerai pas cet écart indigne de l'attention que l'on devrait porter à ses affaires lorsqu'on se trouve à sa place. Peut-être n'étais-je donc pas si inutile en mon temps, pour qu'une fois seul son manque de sérieux le porte jusqu'à des extrêmités si dangereuses.

Cela étant, si je résume brièvement, et que j'use de mon esprit de déduction afin de n'avoir pas à poser de questions inutiles aux deux autres vampires présent ici, je peux constater que ce château est très probablement aux jumeaux. C'est la seule demeure digne de leur ego que j'ai croisé, et Thétis était d'ailleurs à l'intérieur. La colère que j'ai ressenti émaner de Khéops ne peut vouloir dire qu'une chose : Il a été surpris par ce qui s'est passé recemment, et lui a déplu fortement. Le lien entre la situation de Thétis et la sienne est facilement imaginable, mais reste à savoir qui a bien pû parvenir à mettre à execution un plan assez ingénieux pour les mettre en défaut. Que je sache, de tous temps, les vampires ont toujours eu deux ennemis. Les humains connaissant notre existence, et d'autres vampires. Les deux hypothèses sont plausibles, car je ne connais absolument la façon dont se passent les choses à Ambrelune. La réunion de tous les fidèles de Khéops dans cette crypte prouve d'elle-même la déchéance actuelle dans laquelle il se trouve, encore fraîche étant donné sa hargne.

Je songe à Sha'Aara et Nephtys, aux portes du Palais, et espère que Mikael s'est dépeché de les emmener. S'il leur arrivait quoi que ce soit, je ne pourrais me le pardonner. Mais je m'efforce de rester calme pour le moment. La situation n'est pas critique, puisque Thétis n'est pas morte, il me semble assez évident qu'elle doit être torturée, et je dois retenir ma fougue pour ne pas foncer seul vers l'endroit où elle est retenue. Elle va probablement être présentée en tant que monnaie d'échange, ou bien utilisée pour tendre un piège au Roi. Un piège indubitablement bien ficelé, c'est inévitable. Le cerveau qui a pû imaginer un plan assez tordu pour mettre ainsi en déroute le Roi et sa cour ne peut se laisser contrecarrer facilement. L'intérieur du château doit être consideré comme un lieu fatalement dangereux, même si étrangement, je n'ai pas senti la présence d'énormement de monde à l'intérieur. Il doit y avoir un chef très puissant et très intelligent à la tête de ce projet, qui pour l'instant est une réussite.

Malheureusement pour lui, je suis un facteur très loin d'être négligeable, et il ne connait pas mon existence. Je suis l'atout du roi, en l'occurence. Et même si pour une raison quelconque, Khéops ne devait pas être heureux de me revoir, je peux être aussi imprévisible que dangereux lorsque j'agis seul. Dans tous les cas, la faille peut être trouvée : Je suis un stratège accompli, et Khéops doit parfaitement connaître la constitution de son château. L'homme qui dirige les évènements, à l'intérieur, a tout interêt à se montrer aussi vigilant que génial s'il ne veut pas que son propre piège devienne son tombeau. Car, et c'est dommage pour lui, je ne souffrirai aucune faille, et me montrerai impitoyable. En quelques secondes, je viens d'analyser dans sa quasi-totalité la situation, et j'ai encore probablement quelques minutes à consacrer à ma réflexion avant l'arriver du Roi. Je plains sincèrement celui qui a choisi d'agir cette nuit, car c'était bien le pire moment que celui où je réapparaissais. Je regard sans bouger Eterna, puis Isis, laissant mes pupilles glisser entre mes paupières immobiles, puis me retourne doucement, avant d'aller me poster dans un coin de la pièce, proche d'une torche éclairant vivement mon visage. Je croise les bras, à présent appuyé contre le mur, et reste muet. Il est facile de voir que je ne souhaite plus parler pour le moment.

[>> les tombes]


…cela faisait maintenant 4 heures que j’attendait l’ordre de rassemblement…et…las d’attendre, je finit par allez moi-même au renseignement…
Foutu vampire…incapable de respecté l’heure…comme si je n’avait que ça a foutre d’attendre le bon vouloir de…

Je me mord moi-même la lèvre inférieur…
Pas pasque j’étais gêné certes non…plutôt pasque pensé de cette façon en plein milieux d’un cimetière remplis de vampire n’était pas la meilleurs des solutions pour paraître un vampire noble comme tout ce qui y’avait de plus normal…
Et puis…qui sait…je noterait peut être quelques bonnes choses…
Mais en attendant…
Restez zen, calme, cool et tranquille était encore ma meilleure chance de survie…

Le brouillard sombre de la nuit m’entourait alors que toujours plus de neige me tombait dessus…
…alors que je me dirigeais droit devant moi, à la recherche d’un endroit de rassemblement

Je marche dans la nuit…mes sens a l’affût…prêt a m’engouffrer dans l’une de ces tombes que j’arbore…pourquoi ?...c’est simple…ne plus voir le ciel sous ma tête est pour moi très décourageant…
Apres une bonne demi heure, je finit par demandé mon chemin a un esclave…celui-ci dit ne rien savoir…

En même temps…demandez à un humain…
Bref…
Je continue lentement, bien que ma tête ne semblait pas bougée, caché derrière un masque et engouffré dans une capuche, mes yeux eux regardent tout ce qui passe près de mon champ de vision…
Lentement, je n’écoute plus que mes sentiment…a droite a gauche ?...allez savoir…
Ce cimetière me semble comme un labyrinthe…je ne connaît nullement l’endroit et ne sait rien encore de cet endroit ou mon roi désire voir tous ces serviteurs…

Je réprime une des lassantes insultes que je réserve a mon roi et continue ma lente marche a trois pattes,usant de ma canne comme d’une jambe,je feint la malformation alors qu’un sourire invisible se montre sur mon visage…

Puis lentement, ma marche se fait transparente, je replonge dans mes pensées alors que mon corps, privé de mon esprit, ne marche plus qu’a l’intuition la plus animale…

Je repensait a ce temps ou toutes mes nuits et mes jours se passait dans une unique pièce, fermée…du temps ou j’étais encore cet humain si jeune mais pourtant si chaud…
Je ne regrette rien, j’ai échangé une position d’esclave contre la position de serviteur…
Il n’y pas une grande différence…sauf peut être que le serviteur est plus libre de ses mouvements…
Et puis…mon roi est maintenant un homme…avantage indéniable par rapport a mon ancienne maîtresse…avantage pour moi bien sur…
Avant…je risquais la torture…
Maintenant…je risque la mort…
C’est tellement plus amusant quand le risque est fort !

L’odeur des vampires…une odeur au combien remarquable…même dans un cimetière…en effet cette odeur, fin mélange entre sang, décomposition, sentiment de puissance et mort était si puissante pour une créature au sens aiguisé comme les miens…
Pourtant…si les hommes pue a en tombé par terre mort…les femmes vampires elles sentent une odeur bien particulière…tout dépend de l’individu bien sur…mais les femelles damnées ont une odeur qui est bien plus agréable a mes narines…même cachées derrière la large épaisseur de cire qui constitue mon masque…

et alors que mon esprit vagabonde encore quelque minutes sur des sujets aussi important que comment ne pas être remarqué ou encore comment bien dire telle réplique,mon corps finit par s’arrêté devant une crypte…plutôt immense…la plus grande que j’ai vue jusque la…

Enfin…non…l’odeur du sang n’est pas présente ici…
J’avait trouvé la perle rare ?...le seul endroit du cimetières ou l’on avait pas encore ouvert un humain pour lui volé son liquide précieux ?...grande déesse de la torture…mais que voila un belle endroit…
Mon esprit logique mit alors quelque seconde a analysé l’endroit…il fallait une grand enclos pour accueillir la masse de brebis…
Je décide alors d’entrer…mais avant, je m’allume une de mes cigarettes au tissus si noir…mes propres création…si un humain venait a fumé cela, il en mourrait dans rapidement tellement mon tabac est fort…mais…un immortel n’a nul besoin de respiré…le manque d’oxygène n’est donc pas un soucis pour moi…
Je mit alors ma cigarette dans ma bouche puis entra dans la crypte, enlevant progressivement masque et capuche en quelque geste élégants…
Je sentait des vampires la dedans…peut être 4…
alors que je descendait d’une façon toute noble l’escalier dans le noir le plus complet,je put voir qui était caché ici…deux femmes…une armée de son Katana,disposé dans son étuis et une qui attend en silence…
Mais…un vampire…un nouveau apparemment car je ne le l’ait jamais vue
En tant que Lemeth de la cour…j’ai déjà vue les deux femmes sans jamais réellement leur parlé…aucunes des deux ne m’intéressait grandement…je ne chasse généralement pas la nympho…
Et puis…l’autre vampire était trop calme pour ne pas être intelligente…
Mais …le vampire…je ne le connaisait pas…il était un nouveau venu…
Et pourtant il ne sentait pas la chair fraîche…il était donc très vieux…

Mon regard absent se montre alors d’un rictus amusé alors que je décidai d’un geste rapide et que j’espère invisible dans la pénombre de remettre mon masque…
Je ne crains nullement les deux femmes…dont une qui aurait su capter mon attention si ma tension ne montait pas à grande vitesse maintenant…mais je me montre toujours prudent avec les nouveaux venus…



Une fois arrivé au bas des escaliers…je tourne la tête de droite a gauche…puis lance ma cigarette dehors d’une simple pichnete…sans même me retourné…
Pourquoi la lancé ?...c’était la seul preuve que j’avait enlevé mon masque avant de rentré…

J’analyse d’un simple regard rapide et discret le vampire…il avait bien changé de place…
Cet homme, à voir ses habits vient d’Égypte…
Comme beaucoup de vampire dans le coin…
Son regard vif, son bâton, signe de sagesse, sa posture, son silence et son air attentif me fait pensé a une de ces statues de la province du sud d’où est originaire le roi et la reine…
Mais il me fait surtout pensé à un aigle…

Si le roi et la reine ne mériteraient même pas mon attention si ils n’étaient pas aux pouvoirs…ce vampire par contre faisait naître en moi comme…une envie de défie… j’allais devoir faire preuve d’une grande prudence proche de cet homme…

La femme qui n’est pas armée…en apparence… dispose d’une aura de tentation rare…même chez une vampire…pourtant…entre les regard froid et dérangeant du vampire stratège et de la vampire au katana…
Rien ne me permet d’être amical…

Mais un comédien doit pouvoir jouer devant tout et n’importe quoi non ?...

C’est alors que je fit un signe rapide de la tête…

" …Bonsoir…"

Ma voix,en un seul mot,semblait hypnotique,sensuelle,suave,amical et transparente comme l’eau qui passe sur la vitre…telle était le pouvoir d’un homme du théâtre…et je faisait tout pour qu’elle soit agréable et qu’elle donne un sentiment de bien être et de confiance…

"…C’est ici que notre…Maître...doit nous parlez… ? "

Mince !...j’ai mal dit le mot maître…ma simple façon de le dire témoignait d’une haine froide, vielle et d’une grande violence a l’encontre de la personne désigné…
Même après trois cents ans de comédie perpétuel…je ne semblait pas capable de dire d’une façon correct et qui cachait mes sentiments le mot maître…maître sonnait dans ma bouche comme bouffon…
Je reprend très vite mon calme…et je relève la tête puis je me dirige d’un pas lent mais décidé vers le mur…juste en face du vampire coincé dans un coin…mon regard haut perché, au dessus de mes deux mètre de haut ne semblait pas particulièrement dirigé vers lui…fausse impression…en réalité…je le détaille dans les moindre détaille…mon visage toujours caché derrière mon masque, j’arbore un sourire amusé
Avant que mon regard ne passe aux deux autres femmes…
Je regarde Isis d’un regard…amical…
Puis…je décide d’enlevé mon masque…je risquait gros…mais je peut y gagné gros aussi…
Je révèle alors mon visage à l’assemblé…un visage fin a la peau très blanche qui contraste avec le regard rouge et aux habits nobles d’un noir de jais…
Puis…mon regard ce posa sur la femme au katana…je la regarde quelque instant…avant de dire

" …belle arme…mais je préfère les armes cachées…elles sont autant plus dangereuse…et font croire a la victime que vous ete faible... "

Ma voix prit alors une nouvelle dimension…celle de l’humour…
Alors que je regardais Isis…
La question ne se posait pas…tous les vampires avaient une arme sur eux…elle était parfois caché, parfois dissimulé sous la forme d’un objet pratique comme ma canne a la poigné de fer…
Les rares vampires qui ne portent pas d’arme sont soit très puissants soit très fous…

Je prit alors dans ma main ma canne...bien sur...la lame de ma canne ne me protégerait nullement contre un katana...mais au moins je pouvait simulé le noble vampire horrifié...
Ce qui était complètement faux...


*si le vieux est pas la dans trente minutes...jvais en ville...je prend quelque esclaves...je leur coupe les partie charnel avant de les envoyé aux roi avec un petit mots...ho oui je l'imagine déja!...
Avec marqué "puisque tu n'a pas les cou.... de te montré a l'heure...tient...je te les offre de bon coeur..."...*

Cette idée me plaisait beaucoup et je dus réprimer à grande peine un sourire...mais mon regard lui prenait un air complètement sadique...

A peine ais-je le temps de prononcer elqes mots à l'égard de Kanefer que je la sens venir...Je fais une petite moue embarssée, elle va tout gacher...tant pis de toute manière il y a rien à faire. Je continu à le regarder jusqu'à ce qu'elle soit descendue, c'ets à ce seul moment que je la regarde, Eterna...elle m'en veut, Sigma...oui je m'en rapelle, combien sont ils à me vouloir quelques crasses ? pas beaucoup j'espere cela va devenir lourd....elle se présente, Kanefer répond poliment comme il se doit. Je la fixe, ne bisse en aucun cas les yeux et la gratifie d'un petit mouvement de tete, rien d eplus....je n'en ais pas envie...Kanefer se replit et va s'accouder sur le mur pres d'une torche qui éclaire parfaitement son visage, parfaite manière de vouloir etre absent et présent à la fois. Je ne le regarde plus ! Quelque chose approche...j'arrive à les reconnaitre maitenant mais il me faut du temps...il entre, descend et nous fais alors face...un lemeth...je ne me souviens plus vraiment de son nom...qui comment pr G... je crois enfin bon qu'importe...je le sens nerveux, sa voix le trahit, il nous fait pas de son humour et de sa gaucherie en un temps remarquable...il me sourit, je lui replique un sorire amical à mon tour mais rien de plus....je n'aime pas son comportement à fleur de peau...dangereux. Voila que toute cette présnece me fatigue ....et que cela va t il devenir quand la crypte sera remplie ? je soupir et vais m'assoir sur le rocher ou je m'étais initialement posée. Rien ne m'éclaire, je me laisse glisser dans la pénombre...mais talons ne font plus retentir leur pas...

[dsl c'est super court mais bon je répond quand mêlme histoire de donner le sentiment de Isis sur le sperso ! deman je reprends les cours et mercredi je pars à Rome donc je répond aussi histoire que Isis dise son petit mot et que personne ne soit bloqué ! encore dsl !!!!]

Après quelques secondes d'immobilité, les yeux fixant le vide face à moi d'un air grave et ne prêtant pas à la discussion, une nouvelle présence me parvient. En vérité, je ne me rends compte de l'arrivée de cette nouvelle personne qu'à l'instant où j'aperçois la lueur de la pyrolise d'une cigarette dans le noir autrement totalement pacifié de l'escalier menant à la crypte. J'étais si fortement happé par mes propres pensées que mes sens n'écoutaient plus vraiment ce qui se passait aux alentours, d'où mon inattention quant au bruit qu'il avait dû faire en marchant jusqu'ici. Mes pupilles d'emeraude s'élèvent alors légèrement vers l'arrivant vêtu de noir. Il est évident qu'il s'agit d'un autre spectateur à la réunion qui approche, car personne ne viendrait ici par hasard ce soir. A la lumière de sa cigarette, je peux dicerner très distinctement un sourire amusé. Tel la statue que je paraîs être lorsque je le désire, je le contemple en silence, n'apercevant absolument pas ses habits, que je devine donc être sombres.

Et alors que sa silouhette se dessine dans l'obscurité lorsqu'il descend l'escalier, je remarque avec étonnement que son visage est particulièrement horrible, apparement ravagé par de l'acide, ou le feu. Son oeil gauche me paraît même encore taché d'une trace noire laissant penser qu'il s'agit de sang pourri. Puis, alors que la lumière des torches finit par lui parvenir, je constate qu'il s'agit d'un masque. Il a ôté sa cigarette de sa bouche, et marche avec une canne. Intérieurement, je ne peux m'empêcher de trouver désagréable la façon dont il doit continuer de sourire, caché par cet accessoire grotesque. Il n'a pas encore ouvert la bouche, et j'en sais pourtant déjà assez long sur son compte. Moi et ma manie de décrypter le moindre détail... Toujours cette même habitude instinctive, ce réflexe de prédateur. Connaître au plus vite, savoir pour surprendre, pour prendre au dépourvu. Découvrir pour mettre à bas, détailler pour mieux feindre, trouver la faille et l'exploiter en temps voulu. Mais on n'échappe pas à sa nature. Même humain, enfant déjà, j'apprenais l'art de la guerre et de la stratégie, et je donnais ses cours à Khéops lui-même. Je suis un danger pour celui qui veut trahir, jouer ou mentir.

Pourquoi ? Parce que je suis un expert total dans mon art. Je contrôle complètement mon espace, que je n'ai cessé d'apprivoiser, de rendre toujours un peu plus maléable au cours des années. Et mon vampirisme n'arrange en rien mon approche du comportement à adopter en toutes circonstances. Mon atout ? Mais bien evidemment, le même que le sien. Exactement le même que celui que pense encore avoir cet homme masqué. Cacher notre jeu, pour mieux fondre sur notre proie. Être d'une vivacité d'esprit insoupsonnée, et savoir feindre l'indifférence. Puis, à l'instant propice, tuer. Car je ne me leurre pas. C'est bien là qu'est notre art, fatal et radical. Je n'ai pas bougé d'un cil, ni même cligné des yeux, alors que je constatais tout cela. J'en viens à me demander s'il s'agit de sa jeunesse, ou si je suis véritablement devenu infaillible... Dans tous les cas, même s'il possède encore tous ses secrets pour lui-même, il ne parviendra pas à me donner des leçons quant à mon propre exercice.

Ce sourire que j'ai entrevu... C'est là sa faille. Et ce masque également. Cet homme est trop fier de lui, et cette fierté le pousse à sourire alors qu'il s'apprête à jouer son jeu. Il pourrait être un bon élève, si je désirais en prendre un. Je saurais lui apprendre à ne plus avoir besoin de masque pour cacher de tels sourires, trahissant son empressement de se jouer des autres. Admettons qu'il apprendra par lui-même... Je le lui souhaite. Après cette vague observation, j'en viens à l'osculter du regard avec plus de précision, à présent qu'il est éclairé par la lumière chaleureuse des torches qui nous entourent. Ses yeux rouges ne laissent planer aucun doute quant à sa nature de lemeth, mais sa canne m'apparaît de nouveau comme un stratagème qu'il s'amuse à exploiter. Je m'en demande l'utilité... Etant donné la façon dont je viens de le cerner, je doute très fortement qu'il en ai réellement besoin, mais après tout, sait-on jamais. Je n'occulte pas le fait qu'il s'agit peut-être d'une arme. Et pour me conforter dans cette appréciation, je n'ai qu'à regarder la grande cape sombre qui l'entoure. L'expérience m'a appris qu'un homme accoutré de la sorte cache toujours quelque chose sous ses plis. Décidement, que voilà un personnage dont la stratégie se base sur l'illusion et les cachoteries. Un véritable art de la scène que tout cela.

Soudain, il lance sa cigarette au sol, d'un geste désinteressé. Sa façon d'agir est réellement intéressante à regarder, car étant moi-même comédien à mes heures, je sais que chacun de ses gestes est calculé, et qu'il y prend du plaisir, toujours en rapport au beau rictus que j'ai pu entrevoir avant qu'il ne se masque. Puis, son regard se pose sur moi. Mais comme il n'est pas un vampire, je ne peux ressentir ce qui lui passe en tête. Sur l'instant, je trouve la situation bien plus intéressante ainsi. Mais déjà, il a détourné les yeux. Aurais-je éveillé en lui l'impression que je le détaillait ? Ou peut-être veut-il feindre le détachement. Sur le coup, je ne peux savoir de quoi il en retourne, mais je ne doute pas d'en apprendre bientôt plus. L'air enthousiaste qu'il arborait doit probablement encore tendre ses lèvres derrière son masque.

- Bonsoir... C'est ici que notre... Maître... Doit nous parler ?

Telle fut la première tirade du numéro qu'il désirait nous jouer. A vrai dire, j'apprécie ses paroles comme on se divertit d'une pièce de théatre. Appuyé doucement sur le mur agréablement chaud de la crypte, je me sens comme spectateur d'une comédie de rue, dont les acteurs inventent leur texte au fur et à mesure pour quelques sous jetés par des passants. De marbre, inlassablement immobile, je contemple donc la scène, ma foi assez mal introduite. Son amicalité résonne dans mes oreilles avec fausseté, probablement à cause de sa façon ironique de parler du Roi. Il me rappelle soudain ces chanteurs de Paris, qui s'amusaient à louer les nobles avec dédain, et qui, à l'aide de sarcasmes habiles et de métaphores soignées, démontraient en réalité leur dégoût des gens de la cour. Son ton me paraît assez osé d'ailleurs, en présence de vampires fidèles à la cause de Khéops. J'en déduis donc deux hypothèses... Soit il joue mal, ce qui serait assez facheux pour quelqu'un dont cela semble être le passe temps favori, soit c'est un provocateur. Dans les deux cas, cela m'importe peu de toute façon.

Après avoir dit cela, je le vois s'avancer vers moi, sans pour autant croiser mon regard. Je l'indiffère peut-être, mais ne pouvant pas sentir la teneur de ses pensées, je reste méfiant. Je n'oublie pas qu'étant donné le personnage, ses faits et gestes sont effectivement calculés avec minutie. De toute façon, qu'il m'ait remarqué ou non importe peu, du moment qu'il ne m'adresse pas la parole. Je ne suis pas d'humeur, et ressent d'ailleurs une violente envie de jaillir hors de la pièce afin d'aller explorer les alentours du château, de scruter au travers des fenêtres, de trouver une entrée, ou un indice... Mais je me rappelle de la sensation instinctive qui m'a poussé jusqu'ici : Cette sensation de faire le bon choix. Je ne peux la renier pour un caprice impatient. Je dois attendre. Alors que dans mon crâne tournoient mes démons, l'homme s'est adressée à Eterna, avec le même humour provocateur qui le caractérise à présent. Sa façon de parler était donc bien étudiée dès le début. Quelle cour étrange que celle que tu t'es constitué, Khéops.

Il vient d'enlever son masque, et je peux voir qu'il s'agit là d'un visage d'une belle jeunesse. Il m'est impossible de songer à l'âge qu'il peut avoir, même si l'air sadique qui brille à présent dans ses yeux ne me semble en aucun cas pur et innocent. Ses paroles ne m'ont pas surpris, et n'ont fait qu'appuyer mon avis quant à son caractère. Cela étant, il ne s'est pas présenté, et ne m'a fort heureusement pas adressé la parole. Je ne peux pas dire que je ne suis pas à l'aise, le temps aidant à se trouver partout chez soi, tout en ne l'étant jamais vraiment d'ailleurs. Mais je n'ai pas envie d'avoir à donner mon nom ou à faire preuve de politesse alors que je réprime avec force mes pulsions. Thétis... j'aimerais sortir d'ici dans l'instant et venir te trouver. J'ai déjà analysé la situation depuis une bonne minute à présent, et je sais que je suis capable de parvenir jusqu'à toi. Qui pourrait m'en empêcher de toute façon ? Nul ne peut être assez puissant pour parvenir à contrôler ma rage quand elle éclate. Seul Khéops et toi sauriez me calmer, si seulement vous m'aviez déjà vu dans cet état. Mais j'ai toujours su canalyser mes émotions... Parfois même... Peut-être trop. Non, pourquoi pense-je à cela maintenant. Khéops, ne perds plus de temps. Mes yeux se sont inconsciement détachés de la scène, et à présent, je suis de nouveau plongé dans mes pensées.

Je m’avance à grands pas entre les tombes, la brume efface mes mouvements, couvre mes déplacements tant elle s’épaissit au creux de la nuit. Je m’arrête un instant et englobe le cimetière d’un regard. C’est lugubre, je n’éprouve aucun plaisir à me trouver encore ici. C’est un abri sûr et toujours ouvert, néanmoins ces lieux morbides ont pour moi aucun attrait. À part peut être ce côté glauque amusant lorsque l’on course une proie terrorisée par l’endroit. Quoique, ces jeux enfantins me sont passés depuis de nombreux siècles, si ces bêtises amusent encore les plus jeunes des nôtres qui entretiennent les légendes macabres rattachées à notre espèce, elles m’agacent plus qu’autre chose. Je n’ai rien à faire au milieu de charogne, des pierres froides, simples pauvres…

Je repère à travers l’eau vaporeuse une large tombe surmonte d’une croix sculptée. Je m’en approche et cette impatience, cette excitation incompréhensible me reprend. Je bondis sur la pierre et avec un empressement que je ne me connais pas, je pousse l’en couvercle de marbre, bandant mes muscles afin de déplacer la plaque d’un poids colossale. Elle crisse, puis bouge. À peine le paysage qu’elle cachait est-il dégagé, que je m’y engouffre, mais alors que je saute dans le noir, j’entends un bruit de tissus qui se déchire. Je montre les crocs dans une grimace effrayante. Un léger picotement au niveau du flan me fait réaliser la plaie. Ma chemise de soie n’est plus qu’une loque filée. Ma peau est dans le même état. Je passe un doigt sur mes côtes où déjà la large griffure cicatrise. Je porte mon index ma bouche. Hummm, mon organisme a filtré le sang de la petite fille.
Cela aura totalement cicatrisé lorsque je rencontrerai mon peuple. Maculé de rouge, roussâtre, certes, mais grâce au sang ingéré il y a moins de vingt minutes, grâce a l’énergie surhumaine qui coule en moi, la chair se reforme quelques secondes après s’être ouverte. La chemise par contre…

Poussant un soupir contrarié, je relève la tête et regarde le mince chemin de lune à travers lequel je suis tombé. Vingt mètres plus haut je perçois quelques nuages brumeux, effectivement la taille du trou est trop petite, trop pour ma carrure du moins.

Merde, ces poussées d’adrénaline sont incompréhensibles, je sais dirigé mon corps, le tuméfier volontairement n’est pas trop gênant, mais le sang riche qui coule en moi n’est pas censé servir à réparer mes stupidités, mais plutôt les estafilades que me causeront mes ennemis.
Je me redresse essuyant mes mains couvertes de sable sur le chiffon bordeaux posé sur mon épaule. Je me demande dans quel état serait un humain après une telle chute. Il n’y a que des avantages à être mort.
Faisant roulé mes muscles dorsaux, je fais quelques pas fluides, mais la pression attractive qui me pousse à m’enfoncé dans ce gouffre sombre contracte mes nerfs. J’avance plus vite, mes pas se transforment en petites foulées. Les bouts qui pendouillent contre mes côtes me démangent, d’une main, j’arrache ce qu’il reste de tissus. Avant même que le chiffon de soie n’ait touché le sol, je cours, je vol presque, m’appuyant plus sur les murs de pierre brute que sur la terre boueuse. Un humain ne pourrait percevoir mes mouvements, la rétine ne retiendrait qu’un vague floutement. Je m’oriente maintenant avec mon ouie, plus qu’avec mes yeux. Je vois comme en plein jour, mais j’ai du mal à suivre chacun des contours écharpés de la roche. En revanche j’entends un bruissement qui me guide en se répercutant sur les parois. Plusieurs personnes parlent, Il parle. Le conduit me mène à une crypte que je connais bien, elle st spacieuse, mais bien trop humide a mon goût. J’y arrive torse nu, légèrement essoufflé. Je reste dans l’ombre, immobile, ils sont quatre… Que font-ils ici ? Ces grottes sont pourtant peu visitées, elles restent vides la plupart du temps. Seuls, quelques visiteurs s’y perdent la nuit parfois. Quatre. M’attendent-ils ? Deux d’entre eux savent que j’arrive, mais les autres…

Kanefer est là, lui sens ma présence, j’en suis certain, Il se dresse à vingt mètres de moi, droit et fier comme il l’était deux millénaires plus tôt. Il est appuyé contre un mur près d’une torche qui éclaire son visage aux traits fins, son air impassible m’est familier, il observe sa compagnie sans ciller. Malgré sa détente apparente je le sens sûr ses garde près à bondir près à mordre. Un lourd bâton doré l’accompagne, comme avant. C’est une arme redoutable qu’il maîtrisait parfaitement. Au bâton, même après des années d’entraînements, il me désarmait en quelques minutes… Maintenant qu’il est mort il doit être plus redoutable encore. Te souviens-tu de nos longues heures de duel à l’épée ? Je gagnais parfois. Aujourd’hui, je suis certain de te désarmer avec n’importe quelle lame car ma rapidité et ma force n’ont pas encore trouvé d’égales. Mais je l’avoue, c’est injuste, car ta technique doit être meilleur que la mienne. Quoi que je me défende bien à l’escrime. Contre ta lourde hampe… Je me demande. Même vivant tu étais d’une rapidité impressionnante avec ce truc. À mains nues j’aurais mes chances, armé curieusement, non. Je suis pataud au bâton. Nous jouterons plus tard, et tu m’expliqueras a quoi est du ton retour subit.

Ses vêtements fait pour le soleil d’Égypte ne convient ni au climat, ni à l’époque, ni a pays, mais je ne saurai l’imaginer autrement. Il est si noble malgré l’impatience qui le ronge lui aussi. Il est initié lui aussi semble -t- il et je retrouve dans ses yeux pourtant cette clémence, cette bonté d’âme qu’il a toujours eu.

Je le croirais vivant.

Si les deux mille ans n’étaient pas passés, si nos peaux n’avaient pas pâli. Si ses yeux verts n’avaient pas l’éclat d’une âme briser par la mort. Qui t’a tué ? Qui t’a sauvé Général ?
Oserais-je dire frère ? Le temps a passé, avant cela déjà nos idées s’opposaient. Tu étais la sagesse, la réalité du monde, tu aimais.

Je haïssais.

J’étais aussi proche de toi que deux esprits peuvent l’être, tu es le seul être à avoir jamais partagé la relation privilégiée que j’entretenais avec ma sœur. Le seul qu’elle prenait dans ses bras sans que je le craigne, que je ne jalouse. Le frère en qui j’avais confiance, qui guidait mes pas maladroits. Tes conseils étaient bons et je l’ai toujours su, mais jamais je n’aurais pu offrir au peuple l’amour que tu me demandais. Je ne pouvais ni ne voulais.

Pourquoi es-tu là ? Pourquoi devais-je te retrouver ? Pourquoi m’as-tu attendu ?

Les dieux, mes frères, mes pères, t’ont-ils envoyé pour m’aider ou pour me tuer ? Sûrement afin que j’écoute tes précieux conseils…
Ils doivent savoir que je n’en ferais rien. Tes idées ne sont pas en accord avec les miennes. Tu es mort mais tu aimes toujours, la sagesse n’est pas pour moi mon ami. Sachant la mort proche peut être me serais-je bonifié en vieillissant, mais sa faux m’a eu par surprise et maintenant ? A quoi me servirais la jeunesse, l’immortalité si ce n’est a profité de ma mort ? Je vis de sang et de sexe, j’aime physiquement, hais mentalement, je suis haï mentalement, mais mon corps est aimé de nombreuses femmes. C’est dans l’ordre des choses. Que pouvais-je faire d’autre ? Je vis d’égoïsme et propose aux miens de faire de même. Ils ne s’en portent pas plus mal et tant qu’il y a luxe, rage et sang, ils me respectent. Cela me convient.

Le premier vampire t’aurait tué toi aussi ? Si ce n’est pas lui qui est-ce ? Pourquoi avoir tant attendu avant de nous retrouver ? J’ai eu tellement besoin de toi… De cet amour que tu dispenses, de cette justice que j’ai toujours rejetée mais que je savais là, près de moi, opposé à moi. Tu étais là pour calmer le jeu, pour arranger les choses quand j’allais trop loin, pour réparer les pots cassés. Après ta mort supposée, j’ai dû faire attention, réduire des pots en miettes. Tuer mes ennemis, car je n’ai pas ta langue diplomatique pour les rallier à notre cause. Tuer, tuer, tuer…
Une joie lassante.
Thétis faisait son possible pour freiner mes ardeurs ou au contraire exterminé la vermine. Elle est peut-être moins radicale que moi, mais ses pensées ne se reflète pas toujours dans ses actes, elle est sanglante et qui sait si elle n’est pas plus tyrannique qu’on ne le croit. Capricieuse et autoritaire, dans tous les cas, c’est une certitude.

Elle n’est pas à mes côtés, et voila que réapparaît mon Général… Que dois-je en penser ?

Je m’approche et tous sont surprit par mon arrivée, il ne m‘avait pas entendu, puis-je en conclure sans me vanter. Satisfais de briser l’ambiance tendu qui liait les différents personnages, j’aborde un sourire un peu hautain tout en défigurant quelques secondes chaque membre de cette charmante assemblée. Isis resplendissant comme toujours. A-t-elle aussi sentie l’attraction ancestrale de l’égyptien ? Pourquoi serait-elle descendu dans les entrailles de la terre sinon ? Et… Eterna. Beauté froide, élève modèle, ma petite rose… Pourquoi observes-tu l’humain de ce regard haineux, farouche, Katana levé ? Il a dû te faire affront d’une façon ou d’une autre. Non, non il n’est pas humain, il ne pue pas assez et pourtant son odeur est trop forte pour être celle d’un vampire, il est vivant. Lemeth. Ami ou ennemis ?
J’ai eu il y a longtemps une amie ailée… magnifique. Je crois que Thétis l’a tuée, elle ne l’aimait pas beaucoup.
Il n’a pas l’air amical, ses cheveux ternes allonge encore son visage. Il est bien trop grand pour être jugé beau, mais il doit être bon Basketteur… Curieusement, il n’a rien de la grâce angélique du rat-cocker. Trop sombre, trop massif et son regard qui reflète trop de bestialité pour que je m’attarde sur son cas.

Encore un pauvre animal perdu qui ne comprendrait rien a mes propos si je daignais lui adresser la parole.

Mes yeux croisent alors un regard vert, aussi pur qu’une pierre précieuse. Ce contact visuel qui électrise Je fais une chose inhabituelle, franche et spontanée. Je m’avance vers lui et le prends dans mes bras, simplement, brièvement, dans une accolade fraternelle.

- Cela faisait longtemps… Ta présence manquait…

Je tourne le dos à un ennemi potentiel et sûrement me kanefer gourmanderait-il pour mon manque de prudence. Mais il est là, Isis bien que distante et boudeuse doit guetter chacun des gestes de l’importune et ma rose veille, arme levée. Je leur fais confiance ? Pas vraiment, mais j’ai confiance en mes propres ressources. Même toi Kanefer tu ignores la force que m’a léguée mon maître… A moins qu’il ne soit aussi le tiens… ? Je… Je ne sais pas, mais qui dans ce cas ? Nous étions rares à l’époque. Aurait-il transformé un autre vampire dans le château qui t’aurait mordu ?
Toi qui est l’un des fils originel ou presque, peut-être comprends-tu les possibilités que cela offre. La mite à plumes n’a rien à faire parmi nous… Sauf si son but est de retrouver Thétis. Je me retourne et lui jette un rapide coup d’œil. Non, aucune chance, ma sœur à du goût. Elle est plus raffinée que moi. Donc il n’est pas de ses amants et il n’est pas l’un de ses amis, il n’a effectivement rien à faire là. Pfff. Qu’il y reste dans son trou humide, tant qu’il ne me vole pas entre les crocs.

-Mon fr.. ami, mesdames, je vous propose de rejoindre nos condisciples dans la grande crypte ou tous semblent avoir élu domicile.

J’espère qu’Isis ne m’a pas dit n’importe quoi et qu’ils y sont encore… Hum je n’aime pas me présenter en guenilles, mais les temps sont durs pour tout le monde. Le temps presse et avant même d’avoir le retour du salut de l’homme que j’allais appeler "frère" j’entre dans de nouveau dédales sombres. Mes pupilles s’acclimate avec peine aux lumières des feux et ce retour au noir me soulage. Mon iris d’or est à peine visible tant mes pupilles sont dilatées. Le noir est presque total sous terre. Je monte les marches escarpées sans guère attendre mes troupes. Nombreux sont ceux qui m’attendent plus haut. Impatient de se battre, de venger leurs amis et de retrouver leurs toits.

Je veux Thétis.

Peut-être a-t-elle aussi senti le retour du Général…
Kanefer, je suis navrée mon vieil ami, dans cette précipitation, fêté ton retour est difficile. Tout cela sera fait quand la reine nous aura rejoint, nous rattraperons le temps perdu. Je te présenterais les plus belles femmes, les plus délicieuses… Tu m’apprendras à régner et je ferais l’âne, le cancre, l’apprenti buté. Tu réaliseras que je n’ai pas changé en deux mille ans, que je suis immuable. Tu ne me tourneras pas le dos pour autant, mais tu chercheras l’appui de ma sœur. Elle te le donnera comme elle le pourra et tu comprendras qu’elle est moi. Peut-être, si tu réapprends à nous connaître, ton esprit perspicace te prouvera ce que personne n’accepte.
Je suis elle.

Allons jacasser…

{Je poste vu que j'en ai marre de me faire hurler dessus, mais j'aurais ben fais plus de modif... Tant pis. Merci Eterna}

[ Pauvre Khéops ^^ Quant à moi, on me dit que c'est à mon tour. Je me permets donc avec plaisir ]


Après quelques secondes me paraîssant une éternité, je finis par fermer les yeux. Imprudence, se disent peut-être mes compagnons de fortune. Je répondrais : Grotesque. Je n'ai rien à craindre de ceux qui siègent ici. Et je n'ai jamais vécu dans la peur. Mes paupières satinées couvrent à présent mes yeux meurtris, ressentant encore l'intense brulûre qu'avait provoqué les larmes versées lors de mon arrivée. Mais cela m'indiffère. Je suis omnubilé par sa proximité épatante. Il sera ici dans quelques secondes à ce rythme, et plus il se rapproche, plus je le sens. C'est tout simplement fabuleux. J'ai l'impression de palper son poul, de toucher son aura, qu'il a puissante d'ailleurs. Tellement puissante que cela m'effraie. Non pas que je craigne mon Roi, Grands Dieux non. J'ai peur pour lui. Comment a-t-il pu gérer un tel don, lui qui était le dernier à avoir besoin d'une force aussi démesurée ? Quel inconscient esprit a bien pû le transformer, tel un démon parasitant des vies déjà vouées à la souffrance ? Ensemble, nous aurions pu soigner leur mal-être. Mais je n'ai pas eu le temps. Le temps a toujours été un maître injuste et cruel envers moi.

Mais là n'est pas la question. J'ai peur en effet, de ce que tu as pu faire d'une telle puissance. Je te connais Khéops, je sais comme tu es maladroit, et comment tu te protèges. La dernière chose dont tu avais besoin était bien que tes erreurs se répercutent sur le monde avec d'autant plus de force. Le barrage qu'en toi imposaient tes propres limites s'est effondré, explosé par l'âme folle et mauvaise qui te priva de la vie. Et alors, quelle a dû être ta peur, ta détresse ? Tant de sentiments que tu as probablement caché sous un océan de violence et de sang. Quel est donc le prix d'un sourire, pour toi, à présent ? Je n'ose y penser... De peur de pleurer à nouveau. Toujours est-il que je ressens d'ici ta juste colère et ton impatience. Il est troublant de constater à quel point nos âmes se comprennent, s'entendent, se savent. Mais je me prends à esperer que cela n'aille pas trop loin. Je n'ai jamais été dans les pensées de mon Roi, et je ne tiens pas à l'être. Je ne suis pas là pour le mettre à nu, à découvert, mais pour l'aider sans le manipuler. Comment ne pas calculer ses propos quand on sait ce que l'autre pense ?

Je n'ai pas envie de ce genre de relation, et sur le moment, cela m'incite carrément à couper court à l'harmonie qui régnait entre nos deux âmes. Je rouvre doucement les yeux, et à ma grande surprise, tu es déjà là. Quelle rapidité ! C'est inimaginable. A sa vue, le battement de mon coeur se fait lourd et douloureux. Moi qui, il y a encore quelques secondes, n'éprouvais plus rien que l'envie d'en finir avec cette situation, la réalité me rattrape. Mais il ne me regarde pas. Il toise ses sujets de ses yeux scrutateurs et dorés. Quant à moi, ma bouche s'est entrouverte légèrement sans que je le veuille. Mes sens sont comme à l'affût, je suis prêt à bondir. Mais bondir sur quoi ? Etrange. Sa vue me fait mal, et je sens de nouveau mes larmes s'infiltrer au bas de mes yeux. Je suis muet, mais qu'aurais-je à dire ? Qu'aurais-je à dire après deux mille ans de silence ? Que nous a laissé la distance, sinon un manque profond, une peine infinie et une haine sans cesse refoulée, trop destructrice pour se laisser aller à la lacher telle une bête féroce et sans pitié ? Que m'ont laissé les Dieux, à part la solitude.

Soudain, je me souviens de ce qu'ont été mes années d'errance dans le désert. Je me rappelle la déchéance et entrevois de nouveau la couleur du gouffre de la folie, qui bien souvent faillit me happer dans sa gueule aux allures d'aimant intensément sombre. Je ressens de nouveau ce qu'a été la perte de tout ce que j'avais eu de précieux. Mes amis, ma vie, mon but, mes idéaux, mon âme. J'ai été un fantôme, spectateur infâme d'un monde pourri dont le sable rugueux n'avait plus rien d'attrayant. Mes sens décuplés ne voulaient plus me laisser le ressentir comme avant, comme la douce caresse d'une mère que j'aurais aimé avoir. Non. J'étais maudit. Je n'en voyais plus que les scorpions cachés derrière les pierres. Je ressentais les dangers, comme un prédateur incapable de se laisser aller à détendre son esprit. J'étais transformé en vampire, condamné à perdre le cycle de vue. A perdre le Dieu du soleil qui me plaisait tant, et ses reflets dans les cheveux de Thétis. J'étais perdu comme un enfant. Un enfant. Oui, c'est ce que j'ai devant moi, j'en suis certain. Khéops, je sais pourquoi tout cela me revient à ta simple vue.

Tu n'as pas changé. Tu es resté le même, et cela se voit dans tes yeux. Tu as toujours en toi ce dont je voulais te soigner il y a deux mille ans, quand je m'aventurais à mes risques et périls dans ton antre et celle de ta soeur. Je voulais alors t'aider, et j'ai dû attendre deux mille années pour en avoir l'opportunité. De telles choses... sont inconcevables. Je découvre à présent une sensation que je connais déjà, paradoxallement. Mais jamais je ne l'avais ressenti avec autant de puissance. Ce que nous sommes ne s'apparente plus à l'humain, et ce aucunement. Nous vivons de telles choses qu'il est absolument impossible de comparer nos âmes aux leurs. Je suis obligé de l'admettre : En moi aussi, l'humanité s'est éteinte. Que reste-t-il alors ? Le vampire, entité nouvelle et complète, oublieuse d'une vie qui maintenant appartient au néant. Je me leurrais. Je n'ai plus rien d'humain. L'on ne peut conserver une telle chose alors que l'on vit de tels évenements. Je te retrouve après deux mille ans.

C'était alors, comme je l'avais écrit, la fin d'un reigne, le terme d'une époque et la révolution de nos existences. Ces secondes nouvelles nous appartiennent. Nous sommes proches d'un nouveau commencement. Nous entamons une nouvelle étape de notre vie immortelle. En cela, la mort ne m'avait jamais paru chose si surnaturelle. Les humains ne peuvent pas nous comprendre. Nous ressentons ce qu'ils n'imagineront jamais, même dans leurs songes les plus fous. Nous sommes des êtres défiant totalement les règles instaurées par les Dieux. Mais... Quelles limites, à présent ? Jusqu'où irai-je ? Aussi loin qu'il me sera donné d'aller, tout simplement. Soudain, tes yeux dorés croisent les miens, et nous nous observons dans un instant solennel et unique. Je ne peux m'empêcher de laisser mes lèvres s'étendre doucement du côté droit de ma bouche pâle. Je suis heureux de te revoir. Mais surtout, je sais que tu es heureux toi aussi. Une fraction de seconde, je m'entrevois moi-même me jetant dans tes bras comme un gamin, prêt à te mettre par terre pour te crier que j'ai gagné cette manche. Comme avant.

Plus rare encore, je me sens rire intérieurement. Khéops, tu es une bouffée d'air frais dans mon existence malheureuse. Chaleureuse et douce, m'entourant et me calmant, tu adoucis littéralement mes sens. Mes muscles alors se détendent, et mon air impassible se perd dans le fond de mes yeux à présent protecteurs. Ton regard posé sur moi ne s'en détache plus, et nos âmes s'ancrent l'une à l'autre, trop contentes de se retrouver, de se ressentir à nouveau. Alors que tu t'approches de moi, je me redresse machinalement, bondissant légèrement du mur à l'aide d'un simple à-coup de mon dos. Mes bras croisés se décroisent, mais je ne bouge pas. J'ai déjà tant voyagé, fait tant de fois le tour du monde. Je n'ai fait que vous chercher, vous suivre aussi mal qu'un loup aveugle privé de sa meute. Mais je n'ai jamais imaginé pouvoir faire le dernier pas. C'est à toi qu'il incombe d'effectuer celui-ci. Je ne suis qu'un serviteur fidèle qui t'offre mes services, mais je ne me suis jamais imposé à toi. Tu m'as choisi, et aujourd'hui, je me propose encore à ton bon vouloir. Tel est mon rôle, celui pour lequel on m'éleva.

Certains penseraient sûrement d'un point de vue simpliste que j'ai été conditionné, élevé dans la dictature d'une pensée à sens unique, propagande parasitant mon esprit faible, mais c'est faux. Ce que je fais, je le fais par convictions, par instinct et par amour. S'il nous est offert d'aimer encore après la mort, je pense qu'il n'est que justice de bénir ce don surprenant. Mais je n'ai qu'à peine le temps de ressentir tout cela, car déjà, le Roi m'ensserre fraternellement, m'entourant de ses bras encore chauds, signe qu'il a dû boire il y a peu. Mais à quoi je pense... J'analyse encore la situation alors que cet instant est unique, empreint d'une magie que j'ai attendu si longtemps. Mais pourtant, mes bras ne l'entourent pas. Je ne peux définitivement pas m'adonner à cette familiarité, bien que mon amour soit sincère. Je ne peux que le laisser faire. Mes bras balants se tendent alors, et se fléchissent quelque peu, comme hésitants. Et je m'aperçois que mon visage est marqué par la surprise. Mes yeux se sont ouverts un peu plus grand, et mes sourcils sont haussés légèrement. Quant à ma bouche, toujours entrouverte, elle ne sait quoi répondre aux paroles que je viens d'entendre. Oui, cela faisait longtemps. Mais je n'ai pas l'occasion d'hésiter encore. Déjà, cette étreinte se termine, pressée par les circonstances. Et pourtant, je n'ai encore rien dit. Il se retourne et fait face à l'assemblée, alors que je tente d'éliminer cette vague qui en moi me submerge. Sans m'en rendre tout à fait compte, je lève la main gauche jusqu'à mon visage et le masse lentement durant un instant. Je dois me reprendre.

- Mon fr... ami, mesdames, je vous propose de rejoindre nos condisciples dans la grande crypte, où tous semblent avoir élu domicile.

Oui, il faut faire au plus vite. Mais je ne peux m'empêcher de me sentir comme saoul. Je pense que si je voulais mettre un pied devant l'autre, je vacillerai comme un gamin qui vient de boire un verre d'absinthe. Malgré tout, je fais l'effort de m'avancer jusqu'à Khéops. Je ne lui ai pas adressé la parole depuis des milliers d'années, et bien des fois j'ai entrevu en rêve la scène de nos retrouvailles. Je me voyais lui narrer mon histoire, mes aventures, le serrer et lui dire tout ce que je pensais. Mais sa présence n'a fait que renforcer l'oppression alarmante qui pèse sur mes épaules. Je ne peux pas profiter de ce moment plus longtemps, et alors que le visage de Thétis revient peindre mes pensées d'inquiètude, je m'avance vers le Roi. Je ne sais pas où il veut nous emmener, et cela me paraît fort contrariant. Il va donc falloir attendre encore ? Par Osiris, il doit réellement être la proie d'un adversaire de taille pour ne pas foncer tel un taureau dans la bataille, le glaive à la main. C'est ainsi que je le connais, surtout qu'il s'agit de sa soeur chérie. Celle dont j'ai entendu l'appel il ya peu.

Mais m'a-t-elle entendu, elle ? Je suis certain que oui. Nos âmes hurlaient bien trop fort pour que nous ne nous entendions pas mutuellement. Bref. Je ne sais pas où va Khéops, mais je l'accompagne. Et surtout, il faut que je lui parle de Thétis, que je lui dise ce que j'ai ressenti. Lorsque nos auras respectives fusionnent, une impression d'invincibilité impressionnante excite mes sens. Nous sommes comme deux lions faces aux gazelles. Incomparablement différents. Instinctivement, je pose ma main sur son épaule, alors derrière lui. Je le toise, attendant qu'il daigne tourner son regard ambré vers le mien. Je ne sais pas ce qui se passe dans ce château, mais à présent que nous sommes réunis, ce qui s'opposera à nous sera voué à l'écrasement total. Nous sommes des guerriers que le temps a changé en demi-Dieux. Des chimères, plus que des vampires. Le sens-tu, Khéops ? Ma main posée sur toi, reliant nos deux corps, me semble permettre à une électricité étrange de passer en nous. Nous sommes les premiers, les originaux. Et nous nous battons pour l'amour d'une Reine sans laquelle nous ne pouvons vivre. Grâce à cela, nous serons sans pitié. Nous serons l'atrocité et la cruauté incarnées, pourvu que cela nous rende la Princesse de nos coeurs. Ainsi, notre force est sans limite. Notre victoire... Est inéluctable.

- Il faut que je vous parle.

Il arrive, oui il arrive , je sens sa présence approchée, c'est lui je le sais...jamais je ne me tromperais je peux reconnaître sa présence entre milles...J'ais hate d'être en sa présence...oui je veux voir sa réaction face à cette vieille connaissance, face à ce passé qui le rattrape. Plus que quelques minutes...Tout le monde t'attend si tu savais ! Tu pratiques et tu maitrise l'art de te faire désirer...

Et cette chère Eterna sur le qui vive...je la supporte de moins en moins celle là...allez savoir pourquoi...L'ambiance n'est pas au beau fixe ici...sous terre... vivement qu'il y ets un peu plus de mouvement, cela me fera sortir de mon humeur boudeuse et je pourrais enfin peut etre m'amuser un peu... mais avant le discours il faudra que le Roi s'entretienne avec Kanefer, cela est inevitable...il faudra donc encore attendre...ma pauvre Thétis ta délivrance traine de plus en plus... rappel donc ton bien aimé à l'ordre...un petit appel ne lui ferait sans dont pas de mal, il a besoin de force, d'energie, de convictions...et tu es si loin de lui, tu n'es pas là et même ta présence lui fait défaut... cela me fait soudainement sourire...la pauvre enfermé dans une cellule putride en compagnie de je ne sais qui...enfin si Raphaël n'est pas loin... attendre encore attendre mais montre toi donc...

Il est à l'entrée je le sens, il descend les marche de manière nonchalante, cela lui va si bien pourquoi arreterait il de le faire ? Je ne peux m'empecher de sourire à nouveau à la vu du Roi...le roi vient d'arriver torse nu dans la crypte...tout cela se tient...nonchalance quand tu nous tiend... Il vient de voir Kanefer, que de souvenirs n'est ce pas ? Cela doit te rememorer bien des choses...cela fait si longtemps...Ton regard inexpressif pour certain me laisse entrevoir une certaine mélancolie dans cette rememoration des souvenirs...la mélancolie n'est peut etre pas le bon mot...tu ne regrettes rien mais tous ces souvenirs qui refont surfaces ne te laissent pas indifferent...Lui , il était si proche de vous, lui qui n'avait de cesse de vous aidait, de vous protegeait, de vous guidait...etrange retrouvailles...peut etre certains esperent ils là haut que le roi ecoutera ces conseils et peut etre même ces directives mais peut etre estce bien mal connaître l'évolution que le roi a éprouvé...ce n'est plus le même et en même temps il a garda certaines choses...Kanefer ne devrait de toute maniere pas tardé à s'en rendre compte...

cette apparition apres tant d'années laisse à croire qu'il fallait que ce ne soit que maintenant...ce n'ets pas par hasard qu'il ets revenu...sa Reine...elle l'a appellé lui aussi...il a senti un appel...une souffrance...elle leur est si cher à tous deux...que tu as de la chance Thétis ... j'aurais presque envie de te faire la lecon...tes attitudes devraient etre beaucoup plus raisonnées de temps à autre je trouve ...tu fais honte à ceux qui t'ont èlevée...j'ais toujours ce sourire sur mes lèvres mais je crois que je parais toujours boudeuse aux yeux des autres qu'importe je veille...et voilà le moment que les retrouvailles ne peuvent pas ne pas comporter...une acollade bien que breve...Eterna me paraît à ce moment là encore plus en allerte...Khéops tourne le dos au Lemeth...je suis moi aussi soudain sur le qui vive...prete à toutes eventualités...sait on jamais...notre petit Lemeth insignifiant pourrait tenter je ne sais quoi dans l'élan...non il n'a rien tenté ...il n'ets peut etre pas fou à ce point là...ou peut etre veux il attendre...que ce soit maintenant ou ailleurs...tu ne pourra pas faire grand chose tu le sais cà ?

Khéops refait face à son vieil ami...il vont aller parler...je laisse échapper un soupir...agissez et vite ! Je ne puis supporter encore cette attente, le Roi n'a que trop tarder...Kanefer tape lui donc un petit cou sur les doigts ou Thétis pourrait bien etre retrouvée pourrie dans sa cellule...cela serait dommage non ? Une Reine si belle...treve de plaisanterie, allez donc jacasser un bon coup comme deux vieilles commère qui se retrouvent, expliquez vous la situation et reglez la ! Que tout cela finisse...hum mais je viens d'y penser...apres tout cela...le roi me reserve ma petite ou grande ? Punition...devrais je soupirer ? Je ne sais pas trop...je verrai le moment venu et puis je verrai bien à son humeur...je crois que la taille et la manière de ma punition depandront surtout de cela...

et pusi la victoire est ineluctable, irremediable...qui ou quoi pourrait venir l'entraver...peut etre ce Sword...ce rebel n'est pas comme les autres, sont esprit n'est pas que stupidités bien au contraire il pourrait se révélé etre plus embetant que prevu...

et cette chere Eterna qui veut me faire ma fête, cela me fait doucement rire, beaucoup d egens me croient naives, insignifiante et je ne sais quoi d'autre mais biens en apprendront à leur dépent qu'il n'en ait souvent rien ! Et pui le Roi passera avant toi ! Qui sait s'il ne fera pas ce que tu désire avant toi....cela serait dommage ...enfin surtout pour toi...moi en ce qui me concerne plus rien ne me préocuupe vraiment ni même ma sois disante vie... Rien ne m'a jusqu'à présent fait profité du temps de manière à ce que je regrette une fin proche, cel aest bien dommage d'ailleurs...les amants ne sont pas aussi bon qu'avant...et puis les meilleurs sont comme qui dirait « sous jalousie gardée » ! j'aime beaucoup cette expression ! Elle charactérise parfaitement la situation que se soit avec Khéops que avec Sigma...enfin...mon sourire se fait plus frant , une manière d'anoncer aux utres que mon attitude boudeuse n'est plus...Je me lève de ce rocher et avance vers le Roi, Kanefer, Eterna et le Lemeth...peut etre une manère de les presser... ?

Thétis...

La situation me paraît moins critique, alors que je suis entouré de mes quelques sujets. Mais rien ne saurait calmer la colère qui monte en moi comme le magma s'insinue dans les roches d'un volcan prêt à exploser. Et si je tuais la mite, pour me calmer ? De toute façon, je n'ai confiance en personne à part moi, bien que certains aient mes faveurs, ainsi que ma soeur bien-sûr. Je sens toutes mes cellules frissoner dans mon corps. Il va falloir que beaucoup de sang coule, pour qu'en moi s'apaise la fureur. Mon instinct me pousse à déchirer dans son intégralité le premier corps ennemi que je verrai, mais je ne veux pas attendre. Après tout, ce batard est peut-être un espion. Qu'en sait-on ? Je vais mettre un terme au doute, dommage qu'il y ait si peu de témoins pour admirer ma puissance écrasante, instrument implacable de ma colère.

Mais alors que je m'apprête, je sens une main se poser avec douceur sur mon épaule. Une douceur que j'avais presque oublié, après toutes ces années. Il ne peut y avoir de doute. C'est bien toi, Kanefer, qui siège derrière moi, droit et fier comme je t'ai connu. Je tourne un visage étonnement calme vers toi, et apprécie un court instant à sa juste valeur le geste que tu viens de faire. Tu me dis que nous devons parler, et je me doute qu'il doit y avoir bien des sujets sur lesquels s'étendre ensemble. Mais l'heure n'est pas à la discussion, même importante. Chaque seconde compte. Chaque seconde me détruit un peu plus, moi qui suis loin de celle dont j'ai besoin pour vivre. Mais ta main protectrice posée sur ma large épaule saurait quasiment soigner la peine, du moins, partiellement. Rien que pour cela, ta présence est bénie, mon frère. Peut-être ne sombrerai-je pas dans une folie meurtrière sans limite, si tu es derrière moi pour m'aider. Déjà, le lemeth n'a plus d'importance. Seule compte Thétis, et apaiser ma colère passe en second. Voyant tes yeux d'emeraudes plongés dans les miens, n'y percevant aucune peur, je ressens l'intense confiance qui t'habite depuis peu. C'est vrai, ensemble, nous avons régné sur un monde entier. Nous sommes invincibles. Mes yeux s'abaissent vers tes doigts fins mais durs, et j'incline légèrement la tête, l'espace d'une seconde.

Tu m'arraches un sourire.

Allons. Le temps n'est pas aux retrouvailles, et je m'avance vers l'immense double porte de la crypte afin de rejoindre la bande de dégénérés serviles qui risquent de pouvoir nous aider. Mais ce n'est même pas la raison première. Un roi, même en guenilles, doit savoir maîtriser son peuple et le garder derrière lui. Un souverain sans cour, ce serait un bien pitoyable spectacle ! Allons leur bourrer la tête d'idioties éloquentes, histoire qu'ils crient ma gloire prochaine et qu'ils assiègent ce putain de château. Mais alors que mes foulées félines m'emmènent jusqu'à la sortie, celle-ci se voit ouverte avec fracas par la femme aux cheveux de jais que je reconnais dans l'instant. Hilly, la plus grande pute de ma cour. Et en plus de me couper le passage, elle me crie d'attendre. Elle se prend pour qui ?

Alors que mon conseiller venait de me calmer un peu, ce qui relève actuellement du miracle pur et simple, voilà qu'une fille de joie vient me remettre les nerfs à vif. Elle ne doit sans doute pas se rendre compte que dans mon état actuel, la trancher en deux pour arriver plus vite là haut ne m'étouffera d'aucun remord. Elle peut remercier Kanefer de m'avoir rendu une once de sang froid, car elle est toujours en vie alors qu'elle devrait en ce moment repeindre le pan droit de la porte avec sa cervelle. A nouveau, je m'apprête à foncer vers mes sujets, et par extension vers ma reine, vers un massacre sans précédents. Mais la voilà qui fait des manières, m'offrant une révérence bien pompeuse dont je n'ai rien à foutre. Elle se croit à un bal ? Je suis... Nous sommes en guerre et cette catain me barre la route pour en plus jouer d'hypocrites manières sous mon nez. Puis, se relevant, elle s'adresse à mon général, qui est resté à sa place sans sourciller. Ses paroles sont aguicheuses, comme d'habitude. Mais je n'ai pas que ça à faire, d'écouter ses propos inintéressants et rébarbatifs. Elle se permet même d'en rajouter face au lemeth que j'avais réussi à oublier. Après quoi, elle me tend le coeur de je ne sais qui et me dit à l'oreille un secret que je n'ai même pas la force d'écouter, tant je suis incapable de me concentrer. Ca y est ? Elle a terminé ?

Je lui envoie dans la figure une claque monumentale. Celle là, elle l'a pas volé. Le coeur, par contre, s'est retrouvé planant dans les airs jusqu'à éclater contre un mur. L'assemblée se tait. Même Kanefer ne bouge pas, retournant à sa juste place d'observateur placide.

- Joue les putains débauchées avec qui tu veux, ça ne me dérange pas, mais contiens ton incessant caquet venimeux quand la situation est grave.

Il faut vraiment que tu sois stupide pour venir traîner ton cul foutreux dans mon sillage royal alors que nous sommes en guerre. Idiote. Venir déblatérer parmi nous tes saloperies sans te soucier d'autre chose que de ton plaisir personnel... Tu es d'une inconscience pitoyable.

Je prends avec fermeté son petit menton entre mes doigts d'acier, et amène son visage à quelques millimètres du mien, la tuant de mon regard injecté d'or.

- Pff.

Puis dans un geste brutal et sans pitié, je la pousse sur le côté, au point qu'elle aurait pu tomber sur le sol froid de la crypte si elle ne s'était pas rattrapée à temps. Mais je garde mes forces pour massacrer tous les humains encore vivants là hauts. Je n'ai pas de temps à perdre avec elle. Le temps n'est plus un luxe que l'on peut s'accorder maintenant, et cette irruption a réveillé un peu plus la fureur que j'ai du mal à contenir. Suffit de patienter et d'être emmerdé chaque seconde par de nouveaux insectes se dressant sur mon chemin. Je veux voir ma soeur ! Et je vais tous les tuer. Je vais massacrer jusqu'à réduire leurs os en cendre tous les humains qui oseront me faire face. Je suis hors de moi, et rien ne m'arrêtera. Je sens d'ailleurs que je suis trop énervé pour laisser quiconque m'accompagner. Je vais régler mes compte, oh oui... Je vais tout détruire, quitte à exploser les murs de mon propre château. Peu importe ! Je vais tout réduire en charpie. Mais ceux qui sont derrière moi ne doivent pas me voir dans cet état. Non pas que j'aurais l'air d'un fou... Mais trop les effrayer pourrait traumatiser ces petites têtes blondes qui n'ont aucune idée de la puissance écrasante que je suis capable de déployer. Kanefer, même toi tu pourrais ne pas t'en relever. Il vaut mieux que je vous envoie ailleurs, et puis, cela donnera de l'imposance à mon esprit de stratégie hors du commun, il ne peuvent pas comprendre de toute façon.

Je me retourne, et je les regarde. Mes yeux enflammés les paralysent sur place. C'est en mon pouvoir. Et je n'éprouve aucune compassion pour ceux qui ne sont pas capables de soutenir mes iris foudroyantes. Ils n'ont qu'à s'endurcir, ou mourir.

- Nous allons nous séparer ! J'irai seul retrouver ma reine. Quant à vous, vous partirez vers les sous-terrains !

Dis-je en montrant du doigt Kanefer et Hilly. Sans attendre, mon index se fixe dans les directions d'Eterna et d'Isis.

- Vous attaquerez par la porte principale. Détruisez la s'il n'y a pas d'autre solution ! Détruisez tout jusqu'à retrouver la reine ! Si j'apprends que vous m'avez fait défaut pour sauver de vulgaires portes, je vous étrangle à vous en faire sortir les yeux de la tête.

Mes mots sont tueurs, ils sortent de ma gorge comme une arbalète crache ses carreaux affûtés à l'extrême. Je brûle et je hais cette situation. Rien que mes habits déchirés contre ma chair si parfaite m'exaspèrent. Je serai bientôt à bout si ces mollusques ne se décident pas à m'obéir, au lieu de me regarder comme du bétail.

Rien à foutre.

Je m'élance vers l'escalier qui conduit vers l'air pur du dehors en croisant le regard du parasite ailé qui me fixe lui aussi de son air grotesque. Je ne lui adresserai pas la parole. C'est tout juste s'il m'arrache un grognement énervé. Il n'a qu'à aller où il veut et mourir. Qu'il crève, et que tous ceux qui ne me sont pas fidèles crèvent. De ma main ou de celle d'un autre. Je veux voir leur sang s'étaler sur le sol, inutilement gerbé hors de leurs veines pourries. Je veux qu'ils meurent dans la plus grande déchéance, et moi, je veux rire au dessus d'eux, triomphant et sadique. Je les achèverai un par un comme les loques qu'ils sont. Les insectes, les que-dalle. Ils ne sont rien.

A cet instant, seul compte Thétis. Je veux la voir, et sentir à nouveau mon être complet... Cela fait trop longtemps que nous sommes séparés, dans la souffrance. Je veux un carnage ! Je veux que cette nuit soit décrite plus tard comme celle où la domination totale des vampires devint incontestable. Je veux tous les voir éclater sous la pression atroce de mes mains purificatrices ! Je vais tous les crever, et cette nuit sera la dernière. La dernière pour eux.

{Merci kanefer pour ce joli post, sans toi et ta "plume" j'étais très mal, vraiment. J'ai maintenant un peu plus de chance d'arriver a débloquer la situation.}

[ Pas de problème ]

Le roi a parlé. A la seconde où il me montre du doigt, achevant ainsi d'accepter mon retour à ses côtés, mon regard se fait brillant. Mes iris s'illuminent, comme au bon vieux temps. Je suis à ma place. Mais la sensation de renouveau qui aurait dû me glacer d'étrange, j'y suis insensible. Thétis, nous arrivons. Ce n'est plus qu'une question de minutes. Cette pensée s'insinue au fond de moi-même, mais je ne suis autrement qu'entièrement à l'écoute. Les sous-terrains, avec cette jeune vampire malheureuse. Soit. Je m'élance dès lors que Khéops termine sa phrase à notre attention, à elle et moi. Pas une seconde à perdre. Je n'attends pas Hilly, et me dirige en passant devant Greldinard vers un escalier menant vers les ténèbres. C'est par là, je peux le sentir. Les directives sont claires : Je vais pouvoir me déchaîner. Khéops, on fait la course ? Instinct de prédateur, quand tu nous tiens... Même dans la pire situation, l'idée seule de foudroyer nos ennemis nous excite. Inhérente à notre nature, nous ne pouvons rien contre elle, même dans la déchéance actuelle. Intérieurement, je souris. Je vais la retrouver, elle. Et je vais tuer ceux qui lui font du mal. Je vais doublement me défouler. J'en ai vraiment besoin. Cette pression devient insoutenable. Ils vont payer pour les souffrances qu'ils infligent, et je serai leur bourreau. Je ne songe pas à tout cela. Je le ressens seulement. Mais aucun de ces mots ne tourbillone dans ma tête. Il n'y a que les marches devant moi, et après elles les couloirs. Et les portes, et le sang, et la Reine.

Il n'y a rien d'autre.


[ > Vers Miss Muffet ]