Nosferatus Origines
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 Carcasse éventrée

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Aníbal
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Aníbal


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MessageSujet: Carcasse éventrée   Carcasse éventrée EmptyDim 11 Fév - 2:54

[Privé Eterna]

Avez-vous déjà été seul ? Si seul que la mort vous semblerait être une douce récompense pour échapper à cette solitude éternelle qui vous empoigne avec la force d'un dragon. Et cette solitude a le souffle venimeux du reptile, sa langue roule les flammes de l'enfer. Et bientôt, alors que vous êtes à genoux dans la neige, vous vous rendez compte que vous êtes déjà mort. Oui parce que la solitude vaine et douloureuse est la mort. L'anéantissement.

Mica essuya le coin de ses lèvres dans un reniflement profond. L'air froid pénétra dans ses poumons et les glaça jusqu'à la plus petite de ses alvéoles. Il n'y avait pas à en douter, il faisait froid dehors. Et ce froid était aussi mordant que la mâchoire de la mort car tout deux avaient le goût amer de la souffrance, l'acre du désespoir.
Ses yeux d'un vert qui avait la couleur des herbes de Russie, se baladèrent devant lui. Il était là, à genoux, essuyant les relents de son estomac sur ses lèvres purpurines. Il toussota, crachant ce qui restait dans sa gorge. La situation était terrible, et toujours il avait l'impression que cette neige atroce le poursuivait. Toujours, il se confondait avec elle, il ne faisait plus qu'un avec elle et il s'oubliait dans les bras glacé de Svarog.

Son estomac n'avait pas supporté le froid, il s'était révulsé de tout son être et s'était vidé de tout ce qui le hantait. Le dernier repas que le jeune russe avait pris avait été alors se répandre sur l'immaculée blanche.
Mais il devait se relever, il le fallait. Essuyant une dernière fois le bas de son visage, il se releva. Tibutant, maintenant qu'il avait le ventre vide et qui réclamait déjà une nourriture qu'il ne tarderait pas à rejeter de nouveau.
Comment avait-il pu en arriver dans une telle situation alors que devant lui et derrière lui se trouvait les mêmes sentiers invisibles et tous aussi semblables que les silhouettes qui se battaient inlassablement.

Il ramassa les armes qui s'étaient enfoncées dans la neige et chassa les quelques flocons de ses épaules et de ses cheveux coupés de manière archaïque et désordonnée.
Tout était clair comme de l'eau de roche dans un sens mais quand il essayait d'en saisir les détails, l'eau du souvenir lui glissait entre les mains.

Il avait vu sa maîtresse mourir, maîtresse qu'il n'avait jamais considéré comme tel, bien trop libre par nature, bien trop farouche dans ses gestes pour se laisser dompter comme un animal de compagnie. Mais il l'avait vu mourir comme une bête acculée et il avait vu la prise du château. Mais il s'était enfui, pour quelle raison? Oui il était résistant mais cette lutte n'était pas la sienne et ne serait jamais la sienne. Sword ne recevrait sans doute que jamais son appui. Lui il voulait rentrer chez lui, retrouver sa famille, et se débarrasser de cette vie humaine ratée. Comme un serpent se débarrasse de sa mue pour ne laisser qu'une gangue luisante et cristalline et repartir comme avant, toujours plus vert qu'avant.

Un mur le sauve de justesse d'un nouveau saut de l'ange dans la poudreuse mais le contact glacial de la brique ne fit que rappeler l'urgence de la situation au jeune humain. Fantôme dans l'air vif, il devait trouver un abri et rapidement. Mais que faire quand tout autour de lui était maison fortement barricadée derrière de lourdes planches de bois clouées ou que les murs n'offraient aucun rempart au vent. Il était loin de posséder la force nécessaire pour enfoncer une porte bouclée.

Mais elle était là, sombre silhouette centenaire d'apparence mais qui ne devait pas dépasser la dizaine d'années. Le bâtiment noir et envahi par les mousses se détachait dans la tempête de neige aveuglante et Mica s'y précipita avec bonheur. Claudiquant plus qu'il ne courait, faisant des haltes de quelques secondes pour reprendre un souffle qui de nouveau lui manquait. La pancarte GARE qui se balançait sur son axe en grinçant le fit sourire malgré lui. Une gare, une gare avec des trains. Des trains vers où ? Peu importe si c'était le plus loin possible de cet enfer aux allures de Paradis.

L'intérieur était d'un silence étouffant, presque religieux dans son autarcie, témoin muet des années passantes et des morsures avenantes. Et sortant de toute cette tourmente, Mica se trouva sot devant tout ses actes mis en avant, devant sa faiblesse que son esprit refusait mais que son corps clamait à haute voix. Il refusait de se voir ainsi à la merci de quelques sangsues, de quelques parasites, il avait toujours tenté de contrôler sa vie d'une main droite et fière et refusait encore de se laisser guider.
Mais déjà ses pas le conduisaient là où son esprit se perdait, perdu dans les nébuleuses euphoriques d'un endroit calme. D'un oeil du cyclone, d'une oasis dans le désert, d'un siège vide dans un bus surbondé.

Les quais étaient là, tristes plaies béantes dans le coeur de la gare. Les trains aussi .. non pas les trains. Le visage de Mica se teinta d'une déception certaine, à en voir l'herbe qui avait poussé en friche entre les rails, la poussière des lieux, personne ne s'occupait plus de cet endroit depuis longtemps. Seule reposait, une carcasse éventrée, la carcasse éventrée d'un wagon qui avait déraillé. Dragon de fer sur le flanc dont la tête dépassait sur les quais, dont la gorge était depuis longtemps éteinte et dont les cotes apparaissait comme acte de décès public.
Atone, marchant d'un pas lent qui puisant dans ses dernières forces, le russe se traîna en réalité, plus qu'il ne marchait, jusqu'au wagon. Quelques pas, quelques pas à l'intérieur et déjà il s'effondrait.

Son corps rencontra le sol froid de la carcasse de fer et son esprit sombrait dans un sommeil réparateur, enfin ..
Et c'est presque le sourire aux lèvres qu'il se laissa choir du haut de son monde chimérique dans celui de la gare, sans se douter une seconde que son sommeil puisse être troublé par une quelconque apparition.
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Eterna
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MessageSujet: Re: Carcasse éventrée   Carcasse éventrée EmptyMer 14 Fév - 4:32

[Arrow Les cryptes]

J’ai soif, j’ai soif… Sang… Hémoglobine… Seul ses mots tournent encore et encore dans ma tête comme un disque rayé. Je veux du sang, je n’en ai pas eu assez… Ce maudit noble n’a servit a rien au final, sauf m’aidé cicatrisé lorsque Khéops a transpercé ma paume… Ce n’était pas assez… Un vampire qui a but du sang le soir précédent n’est pas suffisant. Et moi qui pensait avoir le temps jusque l’attaque du château pour m‘abreuver de ses rebelles... Tss…. Je veux sentir cette liqueur pourpre et chaude couler dans ma gorge, atteindre mes veines pour y circuler tout son saoul. En d’autre terme j’ai soif, ma gorge est complètement assécher, mon corps lui-même en réclame, me faisant souffrir. Cela m’a prit quelque minutes après avoir quitter, Hilly. Je voulais m’assurer que Néron était revenu et avait ramener un être humain afin de rassasier le roi. Je n’ai même pas eu le temps de vérifier.

J’ai alors marcher vers la ville en quête de quoi apaiser cette soif qui me tenaille, en vain. Il n’y avait pas âme qui vive dans les rues. Ou sont passé tout les humains ? Je ne saurait dire, ce qui me déplait au plus haut point. Je marche dans la poudreuse blanche, l‘oreille aux aguets, mon Katana à la main, seul le crissement de mes pas me parviennent. Les flocons de neige recouvriront très vite les traces que je laisse derrière moi. La buée qui s’échappe de mes lèvres est peu dense et me donne une idée de la température de mon corps.

Je continue mon avancé, péniblement, la soif se fait de plus en plus forte, j’ai besoin d’étancher cette horrible envie. Dans la neige, la trace d’un corps tombé sur le sol, il s’est relevé… Humain ou vampire ? Peut importe l’important est de trouver cette personne. Je suis la piste laisser par mon futur repas, en espérant que c’est un humain. La gare… Je suis face à ce lieu qui a été abandonné depuis longtemps. Je continue d’avancer, mon bras autour de mes côtes. Me quai… Les traces me mène jusqu’au seul wagon éventré, j’avance plus rapidement, pour trouver un corps inerte à l’intérieur de la carcasse… Des cheveux blanc comme la neige, coupé a la va vite apparemment, une peau de porcelaine, un visage angélique, un corps bien maigre, habillé de manière féminine portant une morsure au cou… Est-ce une femme ? Que faire, je ne peux m’abaisser à boire le sang d’un humain mort depuis plus de trois heures…

De la buée s’échappe de ses lèvres… Il est encore vivant, je vais pouvoir apaiser cette soif qui me tenaille, je n’écoute en cet instant que mon instinct, mon envie. Un sourire naît sur mes lèvres, car oui enfin je vais pouvoir étancher se besoin… Il faut que je me presse, le Roi va sûrement demander à me voir. Je m’agenouille près du corps, alors que je vais posé ma main sous coup afin de le soulever pour m‘abreuver, ses yeux s’ouvrent et m’observer, d’un bon je me relève, Katana à la main, attendant la réaction de cet humain… Mon regard se doit d’être froid, je ne sais que faire… Ses yeux verts ne me quittent pas, je prends alors la parole :

"Laissez moi faire ce que je désir et je vous laisserai la vie sauve…"

Je parle d’une voix calme et posée, va-t-elle croire en ma parole ? La parole d’un vampire ? Je ne sais pas, mais dans tout les cas j’ai soif et je ne partirai pas sans l’avoir étancher… Après un instant de silence ou seul le son des flocons tombant sur le sol se faisait entendre, je reprends la parole

"Alors que décidez vous ?"


A-t-elle vraiment le choix… Je ne pense pas, mais laissons la croire le contraire…
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Aníbal
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MessageSujet: Re: Carcasse éventrée   Carcasse éventrée EmptyMer 14 Fév - 17:07

Nébuleuse colorée, le soleil si puissant. Une main qui se tend vers l'astre du jour. Une main aux contours si indéfinis, des doigts diaphanes transpercés par les rayons. Et cette sensation, les yeux fermés, coupé du monde. Si bien.
Au loin la bête crie et hurle, au loin on chasse le monstre et cette sensation si bonne. Tellement en sécurité.

La fuite, toujours la fuite, face à la bête qui court dans notre direction, pour fuir ce danger qui jamais ne s'épuise, qui jamais ne renonce. Et les yeux de la bête sont d'un rubis ocre, ils ont la couleur du sang. Et la bave qui coule de sa gueule béante à l'odeur de la pourriture. L'odeur lui soulève le coeur et lui coupe les jambes. Si le désespoir était un sens, il serait cette immonde sensation qui vous soulève l'estomac. Mais il faut fuir mais vos jambes se brisent. La douleur est le point d'orgue. Mezzo forte, le tempo bat vos tempes comme les pattes de la bête. Piano, piano, tout ralentit. Et la rumeur de la foule assassine qui vient, armes en main, le peuple ne fait plus qu'un.

Et la bête hurle, car elle n'a plus que sa voix rauque et brisée pour s'échapper de cette souffrance. Pour laisser échapper la mort qui la tenaille parce qu'il faut la laisser s'échapper, trop intenable, trop insoutenable. Et elle crie devant la foule en colère et votre coeur se brise quand vous comprenez. Oui quand vous comprenez ..
..que la bête c'est vous.

Mica ouvrit soudainement les yeux, lueurs vertes dans ce monde si gris. Et ce regard rencontre l'océan glacial qui est face à lui. Et il n'y a plus rien. Quelques secondes, le russe se perd dans la contemplation de cet abîme gelé et dont la moindre expression semble avoir été bannie avec la plus méticuleuse précision. Rien ne se reflète dans les prunelles azurées du regard féminin qui lui fait face. Rien que son propre visage aux joues creusées à l'extrême et à la peau aussi pale que la neige.
Juste un instant, déclic aussi létal que celui d'un revolvers. Aucun humain ne possède un regard aussi dépourvu d'humanité. Aucun humain.

Le mot vampire s'affiche devant ses yeux avec la clarté d'une eau de roche et son mouvement de recul accompagne celui de la nocturne créature. A la différence que cette dernière prend la peine de dégainer son katana, larme luisante dans les reflets lunaires qui filtrent du toit, par endroit brisé, de l'impressionnante gare. Ventre de métal aux dents d'acier.
Mais le corps de Mica ne réagit pas, il est trop déconnecté et son coeur se remet à peine du cauchemar qui lui retourne encore les tripes. Et cette vampire, captivante, attirante bête qui n'a pour hurlement que le silence glacé d'un regard.

Si Eterna ne sait pas comment réagir, il en est de même pour le jeune russe qui la dévisage sans comprendre ce qu'une telle chose fait aussi près de lui. Pourquoi, pourquoi ? Et c'est quand elle parle qu'il comprend enfin la raison.
Elle a la voix de la mort, elle a le visage de la mort. Elle est bien pale , plus encore que ses congénères et la prise qu'elle a sur son katana est bien basse pour être vraiment menaçante. Et à ce moment, Mica comprend que la créature bestiale qui est face à lui à faim. Elle a faim et la seule source de sang dans les environs, c'est lui et ses veines à fleur de peau. Qu'elle aille ..

« Te faire foutre »

Ses mots dépassent sa pensée et sa voix prend le ton d'une insulte. Juste crachée au visage comme la plus simple des banalités. Il sait qu'il ne faut pas qu'il se laisse aller. Il n'a aucune confiance dans les mots d'un être qui a eu plus de 200 ans pour apprendre à mentir. Les vampires sont la sangsue de ce monde et il est hors de question qu'il se laisse sucer comme un simple rat des rues. Il est Mica Avdei et même si à l'échelle de la terre, il n'est rien. Il est pour lui même tout chose qui existe et son existence lui parait bien plus précieuse. Bien trop précieuse pour la confier dans les bras d'un vampire qui n'hésitera pas une seconde à le tuer après s'être repu.

Il se relève en précipitation et recule de deux pas. Mouvement accompagné par le grincement du sol en métal abîmé qui épouse presque la trace des pieds de l'humain.
Deuxième reflet lunaire et le canon de l'arme s'illumine d'une manière morbide. L'odeur de poudre accompagne encore le trou béant du flingue. Flingue pointé dans la direction de la vampire. Le bras tendu, le doigt sur la gâchette, dans une posture parfaite pour qui à bien souvent regardé les films de policier. Mica ne sait pas se servir d'un tel engin mais il espère qu'une telle attitude suffira. Car le charisme d'une jeune homme et son regard hautain au possible reviennent au galop et tout dans son expression corporelle lui donne la tenue fière de ceux qui font fasse au danger même si ils savent qu'il vont mourir.

Car en effet, la situation lui parait triste, funeste comédie d'un ballet déjà joué bien souvent. Sa seule chance réside dans la fatigue de la vampire. Mais honnêtement alors qu'il est lui même un humain à l'apogée de l'hypothermie, affublé d'une arme ridiculement offensive pour quelqu'un qui s'en est jamais servit contre une bête immortelle ne craignant peut-être pas les balles et armée d'un katana qu'elle semble maîtriser à la perfection.
Mica crache par terre comme pour accompagner ses idées. Comment a t-il pu l'admirer l'espace de quelques secondes, elle fut belle à son réveil mais il ne voit plus maintenant que ses crocs acérés et son visage fermé depuis longtemps.
Et sa volonté est bien réelle.

A peine gêné par ses allures féminines, ses cheveux qui volent devant ses yeux et cette robe d'un blanc liliale qui lui retombe sur les genoux, il prononce d'un sourire en coin. La voix rendue grave par le sérieux de la situation. Du moins pour lui.

« Je sais ce que tu veux et j'aime mieux mourir plutôt que de me laisser faire par une créature telle que toi. »

Souffre, explosion, les yeux fermés, il presse la détente de son arme.
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Eterna
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MessageSujet: Re: Carcasse éventrée   Carcasse éventrée EmptyMer 14 Fév - 19:20

Mouvement de recule, ses yeux émeraude braqué sur moi, je peux y lire la méfiance et je la comprends, qui placerait sa confiance en un être de la nuit, alors que nous même nous ne faisons pas mutuellement confiance. C’est d’une voix grave qu’il me dit d’aller me faire foutre, un sourire né sur mes lèvres, il ne manque pas de courage celui là… Oui celui-la car c’est un homme et non une femme, je peux le voir à l’intonation de sa voix. Qui est l’idiot qui l’a affublé de ces vêtements féminin. Il se relève avec précipitation et recule faisant gémir le wagon éventré, pour pointer son arme sur moi, probablement chargé. Cela devient intéressant, il prend une posture fière, un regard arrogant… Sais t-il qu’il peut mourir d’un instant à l’autre et que cela se fera selon mon bon vouloir ? Je pense que oui…

Ma soif se fait grandissante et mon excitation l’ai tout autant, tirera ou ne tirera pas ? Aura t-il assez de cran pour cela… Je ne le quitte pas des yeux, attendant de voir la suite, en cet instant je n’ai que faire de ma non vie, seul le jeu est intéressant. Sigma… Peut être m’attends tu de l’autre côté du fleuve, séparant la vie de la mort… En tout cas si ce n’est pas toi, ce sera celui qui m’a offert ses crocs. Cette femme aux habits de noir, transportant une faux à la main, appelé la faucheuse, est si tentante par moment.
Il m’annonce alors un sourire ironique sur les lèvres qu’il préfère mourir plutôt que de me laisser m’abreuver. Puis il ferme les yeux et tire dans ma direction. J’entends la balle fendre l’air. Une odeur de poudre, d’argent et de chair brûler me parvient, une lancinante se fait sentir… La balle d’argent à effleurer ma joue, mon sourire toujours présent, j’observe le jeune homme. Puis un rire franchis mes lèvres. Je ne sais pas si c’est sa stupidité ou son courage qui me font rire, peut être les deux.

J’avance de quelques pas en sa direction, ses yeux émeraude sont à nouveau posés sur moi, un sourire carnassier doit être à présent sur mes lèvres. La soif me tenaille, je veux boire et je boirais. Il tire une nouvelle fois sur moi, je me déplace cette fois. Tu es amusant petit, mais la morsure de l’argent ne me plait pas, tu en conviendras.
Je m’approche avec rapidité, posant ma main sur l’arme, la faisant tomber sur le sol, puis mon autre main entoure son cou fin et blanc, resserrant mes doigts autour de son cou, faisant rencontrer son dos au parois du wagon qui n’en ai plus un. J’approche mon visage près du sien, mon sourire toujours présent, je glisse jusque son oreille, c’est d’une voix calme et glaciale que je m’adresse à lui :

"Maintenant qui est qui va se faire foutre hum ?"

Un petit rire franchis mes lèvres, mon corps se pressant contre le sien, je le sens tandis qu’il se débat, bien que je soit affaiblie, je reste toujours plus forte que toi jeune homme. Mes mains se posent alors sur ses épaules, je reprends avec le même ton froid:

"Vous avez fait une erreur… Vous n’auriez pas dut faire une chose pareille vous savez… Ma proposition était pourtant tout ce qu’il y a de plus honnête… Je ne suis pas du genre à m’abaisser à mentir. Dommage que vous ne le saviez pas n’est-ce pas ?"

Mes lèvres se pose sur son cou, y déposant un baiser, je joue encore et encore. Un jour cela me perdra…


Dernière édition par le Sam 17 Fév - 16:47, édité 1 fois
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Aníbal
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MessageSujet: Re: Carcasse éventrée   Carcasse éventrée EmptyMer 14 Fév - 20:15

Son bras était encore bien droit sur son axe, tendu en avant comme si brandissait le drapeau de sa mère patrie. Les jambes raides, le buste droit, il avait vu et analysé chaque détail de la scène. Il l'avait vu comme dans ce rêve cauchemardesque dont il sortait à peine, il avait vu, impuissant face à la scène, cette balle qui se contenait de frôler la peau de la vampire sans lui causer de dégâts et ne lui arracher comme complainte que celle d'un sourire.

Sourire glacial qui fit frissonner Mica dans tout son être, car si certains exprimaient quelques émotions, ce sourire aux dents tranchantes et ce rire. Un rire terrible, sans expressions. Et à ce moment, le russe aurait même souhaité qu'elle l'insulte, qu'elle le haïsse, qu'elle l'attaque. Cela lui aurait prouvé qu'elle avait encore un peu d'humanité en elle. Mais ce visage était celui d'un mort et elle en avait davantage les expressions. Rien de plus, rien de moins.

Mais il l'avait raté, et il fallait qu'il s'en défasse. La panique actionna une deuxième fois son doigts. De nouveau le vacarme assourdissant, rebondissant sur les plaques de tôle en sinistre écho. Huée de corbeau venant vous voler dans les oreilles et qui vous étouffe pour vous couper du monde. Ce deuxième coup de semonce avait été une erreur, car se privant d'une des précieuses balles que les chargeurs contenaient, il la ratait une deuxième fois.
Le temps que les plumes noires retombent, le russe avait sentit des doigts froids enserrer sa poigne et l'arme lui avait été arrachée. Inconsciemment il eu le temps de noter qu'elle craignait quand même les balles mais sa gorge fut écrasée par une nouvelle main. Reculé de force, son dos se cambra pour échapper au contact du mur derrière lui. Si froid pour sa peau laissée nue par une robe bien abîmée. Ses protestations ne furent qu'un gargouillis infâme et ses belles invectives durent rester cachées dans son esprit.

Son contact, le contact de cet être, de ce cadavre le révulsait. Tout son corps essayait d'échapper à la poigne qui le tenait à la gorge. Mais il avait beau onduler à la manière d'un serpent, il se sentait piégé. Ses mains s'enserrèrent autour du poignet de la vampire, essayant d'écarter les doigts qui le maintenaient contre la paroi du wagon.
Seul un grognement laissé seul discutions par la bride de ses cordes vocales répondit à l'ironique phrase de la suceuse de sang. Mais il eu fort à parier qu'elle n'en prit pas compte.

Et déjà il n'entendait plus ce qu'elle disait, trop occupé à se débattre, trop occupé à essayer de se défaire de cette emprise qu'il allait savoir mortelle.
Un jour quelqu'un lui avait dit que le courage était de faire face à nos peurs. Que les héros n'étaient pas des gens courageux, car ils affrontaient les peurs des autres.

Mais l'être en face de lui, lui faisait vraiment peur. Elle allait le tuer sans aucun doute mais il se refusait de mourir maintenant. Il en était hors de question. Pourquoi ? Pourquoi lui avait été choisit pour être lancé dans cette situation. Sa vie avait été une succession d'erreur, de brisure et voila comment elle allait se terminer. Si il en avait été capable, il aurait pu verser une larme sur ses tristes considérations.

La main lâche sa gorge et il aspire une froide bouffée d'air, brûlante atmosphère intérieure, sulfureux matériaux qui le refroidit entier et redonne un peu de conscience à son cerveau pour réagir, pour se battre. Il sent les lèvres de la bête sur sa gorge, prête à transpercer une peau qui se révèle être la sienne. Non jamais. Si elle ne l'avait pas vu venir, la vampire du être surprise. Une des mains laissée libre par le corps d'Eterna se redresse et attrape la vampire par ses vêtements, avant de la reculer assez pour lui plaquer les deux paumes en plein visage dans le but de la faire reculer.

Il y a une chance ! Ses mains quittent le visage d'Eterna et il se baisse. Il voit la lame du katana passer bien trop près de sa tête l'espace d'un instant où la vampire ne le voit plus. Et il court et la lumière de la sortie. Une fois sortie du wagon il ira tout droit et il ira se perdre dans la neige, transparent avec sa peau blanche, il disparaîtra. Et alors il ira se cacher dans cette maison qu'il a vu quelques jours plus tôt et se remettra de ses émotions. Un sourire naïf éclaira son visage.

Un main se referme sur son bras. La lumière s'éloigna, un non précipité échappa de ses lèvres mais il n'eut pas le temps de réfléchir plus. Son dos rencontra de nouveau une surface dure. Ses mains se plaquent sur le mur mais avant qu'il ne puisse se dégager, sa peau est transpercée.

Mica ouvre la bouche de surprise, jamais il n'avait été mordu par un de ces êtres et la douleur irradie toute son épaule, elle remonte le long de sa mâchoire et s'insinue dans sa tête. Ses bras sont crispés et ses muscles se contractent. Non, contrairement à ce qu'on a pu raconter, il n'y a aucun plaisir à se faire mordre. Car Mica le sait, il y a derrière le goût âcre de la mort. Il essaie de la repousser, tant bien que mal, ses mains sont sur les épaules de la vampire et il essaie.. il essaie de quoi déjà ? Son regard est envahit de brume et tout devient plus noir que gris. Mais il se force à rester conscient. C'est bien la seule chose qu'il lui reste car il sent ses forces s'envoler, comme du sable qui coule entre les doigts. Et il essaie de la repousser, il essaie de garder ses forces mais la fatigue l'aide à couler.
Il ferme les yeux, il est toujours conscient. Tant pis ...


Non ! Ses deux bras se tendent, il repousse la vampire dans un effort désespéré et se laisse tomber par terre. Le sang chaud, son sang, coule le long de son épaule et vient tacher ses affaires mais son regard reste fixe. Si elle doit le tuer, si cette vampire doit le tuer, il la regardera dans les yeux.

En dernière bravade, il articule avec peine.

« Hum .. la seule erreur ici est la tienne. »

Les mots s'emmêlent sous sa langue. Et merde ..Il va crever dans ce wagon ? Si il avait su en s'y réfugiant quelques heures plus tôt, que cet abris deviendrait sûrement sa tombe.
Il avait toujours cru qu'il aurait pu se défendre, se défendre mieux mais cette vampire doit être quatre fois plus forte que lui et ses armes sont si loin. A l'autre bout du wagon, il n'a même plus la force de faire un geste et son esprit oscille entre l'inconscience et cette volonté de voir la mort en face.
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Eterna
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MessageSujet: Re: Carcasse éventrée   Carcasse éventrée EmptyMer 14 Fév - 22:12

Je peux lire la peur dans son regard, que c’est drôle, que c’est jouissif. Tout d’un coup ses mains se posent sur mes vêtements, me faisant légèrement reculer, je suis surprise, je ne pensais pas qu’il arriverait à faire cela à ce stade, en général les proie abandonne, ils les posent ensuite sur mon visage, l’éloignant du sien, il se baisse, échappant à mon étreinte, le jeu continue… Un fugitif sourire se dessine sur ton visage, penses tu vraiment pouvoir t’échapper ? Ma main se referme sur ton bras, j’entends alors un non franchir tes lèvres. Mon sourire s’élargie, je t’envoie valsé contre l’un des mur du wagon, provocant un bruit assourdissant. A quoi pensais tu voyons petit flocon de neige, tu ne partiras pas sans que je ne me sois abreuver.

Je plante alors mes crocs avec force dans ta chair tendre et blanche, l’excitation augmentant en moi, le sang coule enfin dans ma gorge. Il est si chaud, si bon, si exquis, vierge… Oui c’est cela, tu es vierge, je m’enivre avec la douce liqueur qui coule dans tes veines. Je me sens revivre, petit à petit, le liquide vermeil circule enfin dans mes veines et me réchauffe doucement. Tu te débats pendant un moment, essayant encore de t'echapper, tes forces te quittent de seconde en seconde, mais sache que c’est en vain, il est trop tard.

Alors que j’ai l’impression que tu commences à entrevoir l’évidence de cet instant, te montrant que tu ne peux plus rien faire. Tu me repousses avec tes dernières forces rassemblées. Je sors mes crocs de ta chair, de peur de l’arracher. Tu est étonnant petit flocon de neige. Je n’aurais jamais pensé qu’un être humain pouvais autant se débattre. Tes lèvres articulent alors quelques paroles. Je ne vois pas en quoi je suis une erreur, alors que c'est toi qui est dans l'erreur, c’est toi qui est sur ce sol dur et froid, mes yeux sont posés sur toi, te regardant sombrer dans l’inconscient. Je dois dire que tu me surprends énormément petit flocon de neige, tu es très résistant et même jusqu’au dernier moment tu me défies alors que tu es au portes de la mort. Il serait idiot de te laisser périr en ce lieu froid et sans vie. Je regarde autour de moi, ramasse les différentes armes sur le sol, les posant sur ton corps. Puis je remets mon Katana dans son fourreau.

Je m’approche de toi et enlèves ma veste pour envelopper ton corps, c’est avec délicatesse que je prends ton corps dans mes bras, tu ne pèses presque rien. Je me demande vraiment comment tu as fait pour en arriver là, tu est si mince et pâle. On pourrait presque croire que tu es mort…

Je marche vers la sortit de la gare, les bruit de mes talons claquant sur le sol, mes yeux balayant avec indifférence les lieux. Nous nous retrouvons alors à l’extérieure, toi inconscient et moi te portant. Je regarde de gauche à droite, ne voyant aucun lieu convenable, je commence à marcher sous la neige. Les flocons tombant en silence sur le sol, mes pas crissant sous la poudreuse blanche. Après un instant je vois au loin un bâtiment qui à l’air abandonné mais protéger. Je m’y dirige, pressant le pas, je te pose un instant sur le sol, enfonçant la porte avec mon épaule, puis entre dans le bâtiment ton corps toujours inerte.

La maison était il y a peu habitée apparemment, tant mieux. Je te pose sur le canapé et allume le feu. Puis allant dans la cuisine je cherche de quoi boire et manger, je les rapporte dans salle, posant mes fardeaux sur la table, non loin de tes armes et de mon Katana.

J’espère que tu ne vas pas prendre trop de temps pour te réveiller, si le roi remarque mon absence je me demande ce qu’il va penser. Tsss… Quelle galère… Il faut toujours que cela tombe au mauvais moment. Je me dirige vers la fenêtre et regarde les flocons aussi blancs que tes cheveux tomber. C’est une nuit sans lune ce soir… Sigma j’espère que tu es encore en vie… Un soupire s’échappe de mes lèvres, il faut que je me dépêche. Un gémissement se fait entendre, tu te réveilles enfin :

"Tu en as mis du temps pour revenir à toi…"


Je m’approche de la table, prenant les aliments et te les apporte, te regardant avec indifférence je récupère alors ma veste et dit d’une voix calme :

"Mange si tu ne veux pas mourir et surtout reste ici… Sinon tu seras considéré comme un rebelle par mes congénères, ce serait dommage que tu meurs alors que je viens de t’amener ici…"

Après avoir mis ma veste, je prends mon Katana et me dirige vers la sortie, je pose mon regard une dernière fois sur toi un sourire en coin sur les lèvres et dit d’une voix calme :

"A bientôt… Très bientôt…"


Je sort alors de la bâtisse et me dirige vers la crypte ou m’attends le roi…
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